dimanche 8 février 2009

Vaquer.

Je suis en vacances. Étrange impression qu'elles tombent bien et mal à la fois.

Bien à cause d'une certaine fatigue, pourtant moindre, il me semble, que d'autres années à cette époque, les jours de vacances nombreux après le Jour de l'an ayant sans doute permis aux enfants de se reposer réellement après les "fêtes", et donc aux profs de moins en supporter les conséquences par la suite.

J'entends beaucoup de gens dire autour de moi: Mon Dieu, quel hiver terrible! Bien pire que les précédents. Je ne trouve pas. J'ai l'impression, au contraire, d'être sorti d'un long hiver de plusieurs années et de redécouvrir le vent coulis ou la bise froide sur ma joue, caresses du temps que j'aime, quelle que soit la saison.

Bien parce que mon appartement est une véritable porcherie où tout ce que j'ai manipulé depuis Noël est encore entassé dans tous les endroits disponibles, en attente d'être rangé.

Bien parce que les jours rallongent (malgré le ciel gris-noir de ces derniers temps) et qu'il me reprend de furieuses envies de photos, de grandes virées à pied dans cette ville que j'aime.

Bien parce que j'ai envie de la quitter momentanément, cette ville aimée, pour aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte et les bourgeons plus audacieux. Envie surtout de me recharger à d'autres courants, de faire le plein de senteurs nouvelles, d'impressions neuves sur ma rétine.

Et puis, ces vacances tombent mal, parce que je ne les ai pas vu venir, comme d'habitude, je n'ai pas pu les préparer, je n'ai pas pu m'habituer progressivement à l'idée. Je suis de plus en plus lent dans mon "acclimatation", de plus en plus lent dans mes décisions. Je retrouve là mon adolescence.

Mal parce que, après le décès d'Amédé, dont je prends de plus en plus durement conscience, j'aurais voulu pouvoir me raccrocher au soutien trompeur du travail, à la routine d'un emploi du temps décidé par d'autres, aux agacements et aux joies de voir ces autres graviter autour de moi sans pouvoir les éviter.

Il me fallait du prêt-à-vivre, les vacances me donnent la liberté. Osons la liberté!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonne décompression ! Et range l'appart quand même, si quelqu'un vient !

Calyste a dit…

On ne sait jamais, effectivement! Je vais suivre ton conseil.

Anonyme a dit…

Je comprends mieux ton commentaire à ma note d'hier ! ("Bureau New Look").

Je ne sais pas si tu as la même vision des choses que moi : ranger, classer, c'est affreux à envisager au préalable, voilà pourquoi on laisse s'accumuler. Mais moi, une fois que j'ai mis le mécanisme en route, je ne sais plus m'arrêter, ça m'excite ! Hier soir, en finissant le bureau, j'étais pris d'une frénésie de rangement totale, je ne voulais même plus m'arrêter pour manger ! J'aurais pu passer la nuit sur ma lancée, à ranger aussi le foutoir du garage, qui en a bien besoin ! Jusqu'à en tomber d'épuisement.

Heureusement, "on" a su m'arrêter...

Dommage car ensuite l'enthousiasme retombe...

Calyste a dit…

Trois jours ont passé, et je n'ai toujours rien fait!