mercredi 21 août 2024

D'autres périples (5)

La Bâtie-d'Urfé (2) : L'Astrée.

L’Astrée est un roman pastoral en 5 volumes d'Honoré d'Urfé publié de 1607 à 1627.

Œuvre littéraire majeure du XVIIe siècle, l’Astrée est parfois appelé « le Roman des romans », d’abord par sa taille, qui le désigne comme le premier roman-fleuve de la littérature française (5 parties en 12 livres chacune soit 60 livres au total, 40 histoires, 5 399 pages), mais aussi par le succès considérable qu’il a eu dans l’Europe tout entière (traduit en un grand nombre de langues et lu par toutes les cours européennes).

Aujourd’hui encore, cette œuvre extraordinaire est rééditée régulièrement, que ce soit dans des éditions intégrales, dans un format livre de poche ou même en bande dessinée. Les trois premières parties sont publiées en 1607, 1610, et 1619 et lorsque d’Urfé meurt en 1625, son secrétaire Balthazar Baro aurait achevé la quatrième partie et lui aurait donné une suite (1632–1633).


Il est difficile, voire impossible, d’établir une sorte de résumé de L’Astrée, car ce livre n’est pas qualifié sans raison de roman-fleuve ou d’œuvre à tiroirs. Il est constitué de 5 parties, de 40 histoires, de 60 livres et de 5399 pages. Mais le fil rouge de ce livre reste l’histoire d’amour parfaite entre Astrée, l’héroïne qui a donné son nom au livre, et Céladon, un personnage qui a donné son nom à un type de céramique propre à la Chine et à l’Extrême-Orient. Il s’agit de deux bergers foréziens. Les perfidies de certains personnages, les ambitions politiques d’autres, les mésaventures amoureuses des deux héros constituent la grande partie de ce roman extrêmement dense et complexe qui contient diverses autres péripéties vécues par des personnages n’ayant aucun lien avec l’histoire centrale, mais qui illustrent par leurs vies celles vécues par les protagonistes principaux.

Au Ve siècle de notre ère, dans la Gaule des druides et dans la plaine du Forez arrosée par le Lignon, le jeune berger Céladon aime une bergère, Astrée. Celle-ci, qui croit à tort son amant infidèle, le chasse de sa vue. Désespéré, le jeune homme se jette dans les eaux du fleuve. La nymphe Galathée a beau le sauver et lui offrir son cœur, il ne pense qu'à sa maîtresse et court ensevelir son amour dans les bois, pendant qu'Astrée est livrée au remords et à la douleur. Un druide propose alors au jeune berger un stratagème pour qu'il puisse revoir sa bergère sans l'offenser. Déguisé en fille, Céladon devient Alexis, qui rappelle si bien à Astrée son jeune berger qu'elle prend la nouvelle venue en amitié. Il suffit pourtant à Astrée de découvrir le subterfuge pour ordonner au coupable de mourir, tout en promettant de ne pas lui survivre. Les deux amants se rendent chacun de leur côté à la fontaine de la vérité de l'amour avec l'intention de se laisser dévorer par les fauves qui en gardent l'accès, mais leur présence fait cesser les enchantements et ils sont enfin unis par l'oracle d'Amour.

À cette intrigue pastorale s'en ajoute une autre (sans parler de l'écheveau des histoires secondaires), d'ordre politique, qui raconte les menées du bouillant guerrier Polémas pour obtenir la main de la princesse Galathée, laquelle doit succéder sur le trône à sa mère, reine de la contrée. Il faudra toutes sortes de péripéties et une guerre pour que l'ambitieux soit éliminé, la princesse rendue à son premier " serviteur ", le beau Lindamor, et la paix restaurée dans la vallée du Lignon.

2 commentaires:

Cornus a dit…

Eh bien dis donc... Et tu as lu ça quand ?

Calyste a dit…

Je vais te faire un aveu : jamais !