lundi 21 décembre 2015

L'éponge du temps

Nous avions fait la fête. Le lendemain devait en être une aussi. Mais il n'est pas venu. Je l'ai trouvé pendu derrière sa porte. On l'a emmené dans un grand sac de plastique que j'ai  dû enjamber pour sortir. Il y a quarante ans maintenant, mais l'éponge du temps n'a rien effacé.

5 commentaires:

plumequivole a dit…

Que jamais l'éponge du temps n'efface non plus les bises des amis. Je t'en laisse une pleine hotte, magique, qui se remplit au fur et à mesure que tu puiseras dedans.

Christophe a dit…

Comment pareille horreur pourrait-elle être effacée... Toutes mes pensées.

Petrus a dit…

Bientôt 3 ans pour Fabrice, le 6 janvier jour de la Chandeleur.
Il ne se passe pas une semaine sans que je pense à lui. Je crois que l'on ne peut pas oublier ce type de décès.
On garde toujours des questions, des interrogations, des choses que l'on n'a pas pu dire.
Alors, on y pense et on les lui dit...

Valérie de Haute Savoie a dit…

je partage les mots de plumequivole...

Calyste a dit…

A tous : merci. Ce souvenir ne m'est plus douloureux. Je l'ai intégré, poli et repoli pour qu'il ne fasse plus mal, un peu comme un noyau de cerise que l'on garde une journée en bouche et qui, le soir, n'a pus rien d'un noyau.