lundi 18 août 2014

Italie 2014 / 4° jour (1)

Mercredi 06 août

La journée la plus chargée, avec celle du vendredi. Cap sur San Gimignano qui devait, à l'origine, constituer notre destination avec Volterra, la vieille capitale étrusque que j'aime tant. Mais en chemin une indication routière attire mon attention : San Miniato, à quelques kilomètres seulement de notre chemin. Me passe alors en tête le titre d'un roman de D'ormesson que je n'ai pas lu : Le Bonheur à San Miniato. Ce San Miniato n'est pas très loin de Sienne. J'apprendrai plus tard qu'il en existe un autre, près de Florence : San Miniato al monte. Lequel est celui de D'ormesson ? Je n'ai pas encore réussi à le découvrir.


San Miniato tout court est une charmante petite ville, perchée comme souvent au sommet d'une colline de Toscane et dominée par la Torre di Federico. De là haut, belle vue sur les ondulations de la campagne pointillée de cyprès. Visite de l'église et promenade dans les ruelles calmes et provinciales. Ce sera l'un de nos bonheurs de la journée.





Nous reprenons ensuite la direction de San Gimignano mais, à l'arrivée, il se produit ce que je craignais : des hordes de touristes, tous les parkings déjà pleins en fin de matinée. Il aurait fallu se garer des kilomètres plus bas et tout remonter à pied. Et, pour tous les quatre, les vingt ans sont loin derrière ! Et à quoi bon faire cet effort en pleine chaleur pour se retrouver ensuite cernés de toutes parts par la foule sans avoir le temps d'apprécier quoi que ce soit. Une photo de loin, et ce sera tout !


En revanche, belle surprise ensuite, à Castel San Gimignano, au restaurant Tre Archi, tenu par un monsieur très stylé d'une soixantaine d'années et parlant très bien le français. Nous nous sommes vraiment régalés d'abord avec des tranches de pain destinées à nous faire goûter toutes les variétés d'huiles d'olive produites dans la région, de la plus douce à la plus corsée, puis avec ses "Antipasti di Lisa" dégustés sur la terrasse où nous n'avions qu'à nous pencher pour cueillir les feuilles de basilic en pot, pendant qu'un lézard peu farouche prenait le soleil sur la rocaille du jardinet. Le sympathique restaurateur m'a expliqué qu'il avait donné ce nom à ce plat (jambon cru en chiffonnade, tartines aux oignons rouges cuits et aux champignons, brochettes de tomate et divers fromages) en l'honneur de sa nièce qui déteste chacun des ingrédients précédemment cités. Malgré la nièce, le plat a visiblement un grand succès : simple mais délicieux. Suivi, pour faire bonne mesure, d'un excellent tiramisu maison.
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Encore quelques kilomètres dans des collines de plus en plus pelées et nous serons à Volterra...
(à suivre)
(Toutes les photos de cet article ont été prises à San Miniato, à l'exception de celle des tours de San Gimignano.)

6 commentaires:

Upsilon a dit…

San Miniato alle Monte près de Florence est en réalité juste au-dessus de belvédère Michel-Ange. Il suffit de grimper à pied la colline (et traverser un cimetière) pour atteindre cette jolie basilique médiévale qui offre un aussi beau point de vue que ledit belvédère surfréquenté. Un monastère olivétain y est installé et vend ses produits... J'avais fait quelques photos lors de mon séjour à Florence en 2010 et je m'y rendais tous les soirs pour contempler la ville et ses environs à la lumière du couchant.

Calyste a dit…

Upsilon : je n'y suis jamais monté mais j'ai reconnu, en faisant des recherches, la façade de l'église que l'on voit à la fin du film Le Repos du guerrier, de Vadim, juste avant la séquence à San Galgano, l'abbaye en ruines près de Sienne.

Cornus a dit…

Ce que tu dis là donne envie de vraie cuisine italienne (que je ne connais pas).

Calyste a dit…

Cornus : oui, cela ne se limite pas à la pizza, dont les Italiens mangent d'ailleurs moins que les Français.

Cornus a dit…

Cela je le sais (la cuisine) et les Montalbano qui passent en ce moment (y compris des nouveaux) sont là pour me le rappeler. Je dis ça parce que je sais que tu es assez adepte des romans.

Calyste a dit…

Cornus : exact ! Mais je ne regarde pas la série, car j'ai "ma" représentation du personnage en tête et ne veux pas en changer.