samedi 31 août 2013

Touraine, septième jour (vendredi, suite et fin)


Vous n'allez pas me croire, mais le vendredi après-midi, nous n'avons .... rien fait ! Déjeuner tardif puis chaises longues, en prévision de la dernière nocturne de la forteresse de Chinon dont nous étions vraiment tout proches mais que nous n'avions pas encore visitée.



Et ce fut une déception car le site était enlaidi par des sculptures de plastique représentant des dragons hideux, thèmes de l'animation de cet été, ce qui, pour moi, limita la possibilité de photos intéressantes .


Arrivés en début de soirée, nous profitâmes du cocher de soleil sur les ruines et sur la Vienne. Des trois logis du XV° siècle ne reste que l'aile sud occupée par les appartements de Charles VII et Marie d'Anjou.


J'apprends que la célèbre Aliénor fut emprisonnée dans la forteresse en 1173 par son mari Henri II qui l'accusait d'avoir soutenu les complots de ses fils. Elle restera ensuite en résidence surveillée en Angleterre pendant près de quinze ans.


Jeanne d'Arc y rencontra deux fois Charles VII. Une salle regroupe de nombreuses œuvres d'art consacrées à la Pucelle, dont une série de six assiettes (Sarreguemines) de la fin du XIX°siècle illustrant les principaux épisodes de sa vie, série dont je possède trois éléments, ma mère ayant eu la bonne idée (!) d'offrir les autres à son cousin germain.


La Tour de l'Horloge est le principal intérêt de la visite. A l'origine simple porte, elle fut ensuite surélevée sur cinq niveaux . Une cloche y sonne les heures depuis 1399, cloche dont le nom est révélé par un vieux dicton chinonais :

Marie-Javelle
Je m'appelle.
Celui qui m'a mis

M'a bien mis
Celui qui m'ostera
S'en repentira.

Ainsi s'acheva notre périple en Touraine. Nous avions vu tout ce que nous avions prévu de voir. Des vacances pas très reposantes, certes, mais très enrichissantes sur le plan historique et culturel. Et comme nous ne voulions pas nous retrouver coincés dans les embouteillages pour le retour à Lyon du lendemain, nous avons décidé de passer le samedi à Poitiers et de ne rentrer que le dimanche.

3 commentaires:

Cornus a dit…

Il y aurait tant à dire sur Chinon (j'y ai vécu 4-5 ans). J'ai même habité en face du château de l'autre côté de la Vienne. Et de mon lieu de travail, on avait encore une meilleure vue. A force de voir ça, on devient blasé, mais quand on se retrouve dans le Nord où le patrimoine architectural antérieur à 1918 devient rare.
Je n'avais pas revisité le château depuis 1992, mais au tout début des années 2000, ne nouvelles salles ont été restaurées dans la ruine, visiblement pour y installer de nouvelles "scènes" historiques. En fait, un niveau supplémentaires a été aménagé.
Et dans la Tour de l'Horloge, n'as-tu point vu la cellule de Jacques de Molay (il me semble qu'il y avait des graffitis, mais je n'en suis pas sûr) ?
Ah les assiettes (à dessert) de "bondieuseries" consacrées à Jeanne d'Arc, cela me fait rire car on en parle souvent avec mes parents car c'était un "héritage" de mon "grand-père" et une fois, ma tante en faisant je ne sais quoi, a cassé quasiment toute la pile. Ce type d'assiettes n'est pas particulièrement rare.

Yo a dit…

Mazette, quel périple ! Un bien beau récit de voyage en tout cas, qui m'a vraiment donné envie de visiter cette région que je ne connais absolument pas. Enfin, il me faudrait sans doute le double de temps, car je ne sais pas si c'est un effet de la narration, mais vous donnez l'impression de n'avoir vraiment pas chômé !

> Cornus : Jeanne d'Arc de nos jours... Le Vatican obtiendrait sans doute sa cotation en bourse !

Calyste a dit…

Cornus : non, pas vu la cellule . ou alors as fait attention. Surtout, je crois, ce soir-là, la coupe était pleine.

christophe : oui, nous n'avons pas arrêté. C'est une région splendide et d'une douceur comme en ont parlé les poètes.