lundi 21 février 2011

Braderie

En remplissant à nouveau les différentes bibliothèques de mon bureau, j'ai été encore une fois découragé par le nombre de livres à manipuler, livres scolaires ceux-là. Et j'ai pris la décision de me débarrasser de la plupart d'entre eux. A quoi sert de garder tout ça puisque, dans quelques temps, ils ne me serviront plus à rien? J'ai déjà rempli un grand sac de spécimens récents dont je sais que j'ai peu de chances de les utiliser. Je connais une association qui les accepte. Au moins serviront-ils à quelqu'un.

J'avais également gardé beaucoup d'ouvrages sur la sociologie et la pédagogie de la collection de Pierre, pensant les lire un jour. Je suis presque sûr maintenant que ce ne sera pas le cas. Alors eux aussi, je vais tâcher d'en faire profiter quelqu'un d'autre. Et puis il y a encore toutes ces archives de sa thèse, des documents originaux sur une coopérative ouvrière et que je ne veux pas voir éparpillés ou détruits. J'ai déjà contacté une médiathèque qui serait intéressée. Cela me rassure car je ne m'en suis jamais senti foncièrement le propriétaire.

Beaucoup de papeterie aussi, gardée au cas ou et jamais touchée, jaunissante, poussiéreuse, encombrante, des pochettes, des chemises, des classeurs, du papier dont je comptais me servir comme brouillon . Ça, ça va plutôt partir aux ordures. Mais devant l'effort à accomplir, les bras m'en tombent de fatigue et d'ennui.

Et puis tous ces petits classiques d'auteurs français, latins ou grecs... Je crois que je ne vais conserver que les Budé, parce qu'étrangement, j'y suis encore attaché, même si je ne sais pas si j'y remettrai le nez un jour. Lire Suétone, Eschyle ou Aristophane à la retraite, pourquoi pas...

Mais je ne toucherai pas à mes disques auxquels, paradoxalement, je tiens davantage. Je n'écoute pas beaucoup de musique en ce moment mais j'aime les savoir là. Pour la plupart, je les connais par cœur. Comme les "fous" de Fahrenheit 451 pour les livres, je serais capable d'en chanter presque chaque air, chaque mélodie, d'en reconnaître les interprètes les yeux fermés. Non, eux, je les garde.

5 commentaires:

Cornus a dit…

Cela ne m'empêcherais pas de dormir, mais je n'apprécierais pas énormément que l'on jette la documentation que j'avais accumulée avant et pendant ma thèse. Il serait mieux que quelqu'un en profite quand je serai mort, encore que je ne sois pas pressé. A condition, bien sûr que quelqu'un y trouve un intérêt, ce qui n'est pas évident. En revanche, certaines de mes notes de terrain ont déjà servi à d'autres chercheurs, mais je ne les fournis pas au premier venu.

Calyste a dit…

Cornus: je me suis mal exprimé. Il s'agit plutôt d'archives de cette coopérative ouvrière que l'un des ex-dirigeants avaient données à Pierre pour qu'il puisse s'en servir et les sauvegarder. Aujourd'hui, elles semblent intéresser du monde, et je les sentirais plus en sécurité dans une médiathèque que chez moi. Si je viens à disparaître, je ne vois pas qui autour de moi y accordera le moindre prix, alors que pour moi elles sont inestimables, en tant que fragments de mémoire populaire.

Cornus a dit…

Non Calyste, j'avais fort bien compris, c'est juste moi qui "rebondissais" sur quelque chose qui n'était pas totalement en phase avec ce que tu avais écrit.

Lancelot a dit…

Mes livres, mes disques et mes films, je me ferais couper en morceaux plutôt que de les jeter. Même s'il y en a certains dont je sais que je ne les relirai , réécouterai, ou revisionnerai plus. Tant pis. j'aime les savoir là "okazou". On a tous nos névroses. La mienne, au moins, n'est douloureuse pour personne.

Calyste a dit…

Mais je ne les jette pas, Lancelot, je les donne, en leur souhaitant une deuxième vie.