dimanche 29 novembre 2009

Comme tous les après-midi

Voilà un titre bien sympathique, qui peut entraîner l'esprit vers la somnolence ennuyeuse des petites villes de province, version Madame Bovary des temps modernes, ou vers les chemins plus épineux des rapports adultérins consommés dans de moites alcoves. La couverture du livre de poche est une photographie en noir et blanc d'un groupe de femmes portant foulard mais riant aux éclats et l'une fumant même une cigarette. L'auteur est Zoyâ Pirzâd dont on apprend, en ouvrant le livre, qu'elle est iranienne, née en 1952 (ah! la belle année!) et qu'il s'agit là de son premier roman traduit en français.

Le livre présente une vingtaine de portraits de femmes dans leurs activités quotidiennes, leurs rêves ou leurs loisirs, probablement en Iran même. Petits portraits très rapides, de trois ou quatre pages chaque fois, dont Jérôme Garcin, si l'on en croit la quatrième de couverture, a dit dans le Nouvel Observateur, qu'il y trouvait "une incroyable grâce poétique et onirique". De la grâce, c'est certain, de la poésie aussi mais tellement légère, tellement ténue qu'elle s'envole en tournant la page, et que l'on arrive à la dernière sans réellement avoir une idée précise de ce qu'on vient de lire.

Encore un livre pour passer le temps, à conseiller dans le métro ou dans la salle d'attente d'un médecin car c'est, malgré tout, mieux tout de même que Paris Match ou .... Le Nouvel Observateur!

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