samedi 20 décembre 2008

La crèche.

Voilà: elle est en place, comme chaque année. Cet après-midi, j'ai sorti la crèche de son carton.

D'habitude, elle prend lieu au salon, mais qui la verrait? Même pas moi qui n'y mets pas les pieds. Alors, je l'ai installée dans mon bureau, près de l'ordinateur. Chaque année, je ressors ces figurines dont les personnages centraux ont été achetés il y a déjà très longtemps à Rome, Place Navonne, à un marché de Noël. J'ai voulu ensuite la compléter, sans jamais retrouver de santons qui ne soient pas trop maniérés: les italiens ont à la fois la palme du bon goût et celle du mauvais quand ils veulent!

L'Enfant, la Vierge, Saint Joseph, le bœuf et l'âne, selon la tradition de Saint François d'Assise, deux bergers et un mouton. J'y adjoins tout de suite les trois rois mages, Gaspard, Melchior et Balthazar, sans attendre l'Epiphanie. Ils sont en route, il n'y a qu'à imaginer la distance.

A ses figures de base, je rajoute toujours tout ce qui me tombe sous la main ou presque, cette année deux anges, un noir, un blanc, une africaine porteuse d'un panier d'oeufs, deux bambins musiciens, un santon en terre cuite brute, un vagabond le baluchon sur l'épaule et un couple d'alsaciens endimanchés. Pourquoi pas? Je ne respecte sans doute pas le canon officiel, mais je m'en moque.

Pour moi, Noël, c'est avant tout la joie, la lumière, l'espérance et je voudrais que tout le monde les partage, que tous en aient leur part. Je ne suis pas naïf au point de croire que cette période de l'Avent et cette fête de Noël vont changer quoi que ce soit dans le monde. Je souhaite simplement qu'elles ne se fondent pas dans le banal quotidien qui avilit la vie, où tout se ressemble et a le même goût, la même odeur et la même couleur. Faire la crèche est pour moi un rite, un peu simplet sans doute pour certains, mais ce rite marque un moment de l'année, comme d'autres en d'autres saisons, et, personnellement, j'ai besoin de ces repères.

6 commentaires:

Fabrice a dit…

Comme je te comprends. Nous ne faisons pas la crèche pour les autre mais pour nous. Je pense que c'est un repère indispensable.

Anonyme a dit…

Si tu veux, je pourrais te prêter mes "santons".... :-)

Anonyme a dit…

Ces réflexions sont touchantes. On a tous un santon quelque part...

Ceci me ramène (je rabaisse le débat) à Christine Boutin, ministre du logement : la crèche est sans doute pour elle - catholique jusqu'aux extrémités - une espérance concrète qu'elle offre pour tous les SDF, dont elle s'est si bien souciée durant son passage, qui restera de comète, au gouvernement.

En fait, elle n'en pense sûrement que DAL.

Gaudeamus !

Anonyme a dit…

Et le ravi ? Le ravi de la crèche, où est-il ? Je l'aime tant.

Calyste a dit…

Tu me montreras la tienne, j'espère,Fabrice.

Piergil, tu te trompes: les tiens sont visiblement des santons d'été! Ils prendraient froid!

Catholique jusqu'aux extrémités, et les siennes, contrairement aux apparences, mon cher Dominique, ne sont pas particulièrement arrondies.

Mais le ravi, Oceania, il est devant la crèche, à la regarder en tapant sur son clavier!

Anonyme a dit…

Et la photo ???? Elle est où ????