lundi 29 décembre 2008

Les Blessures assassines.

Hier soir, j'étais devant l'autre écran. Exceptionnellement. On me dit que je suis intoxiqué par Internet. J'ai voulu voir. J'ai vu.

Un grand moment à zapper sur toutes les chaînes proposées par la free-box. Rien pour me retenir. Un arrêt un peu plus long sur la Rai, à entendre de l'italien, à tester mon niveau actuel, ma capacité à suivre une conversation "en temps réel". Mais même ce plaisir de la langue ne tient pas devant les fadaises imposées par Berlusconi à une nation qui fut l'une des plus inventives, des plus riches culturellement. J'ai fini par abandonner et par me rabattre sur un DVD. Depuis le temps que j'en achète, il serait peut-être temps que je me mette à les visionner.

Le choix d'hier? Les Blessures assassines, de Jean-Pierre Denis, avec Sylvie Testud (dont ce fut, je crois, un des premiers rôles) et Julie-Marie Parmentier. Le film raconte le fait divers qui donna naissance à la pièce de Jean Genet, Les Bonnes: l'assassinat, en 1933 au Mans, par les deux domestiques de leur employeuse et de sa fille.

Sylvie Testud joue admirablement bien (et je ne dis pas cela parce qu'elle est lyonnaise), mais je n'ai guère aimé ce film. D'abord, sans doute, parce que je ne peux toujours pas me concentrer longuement sur une fiction à la télévision (et cela est peut-être pour certains une preuve de mon addiction à Internet). Trop de choses me passent alors en tête pour que je m'imprègne de l'atmosphère, voire parfois pour que je comprenne ce qui se passe sous mes yeux. Je regarde mais je suis ailleurs.

Ensuite, justement, l'atmosphère de ce film m'a pesé: cette folie naissante que l'on voit peu à peu grandir chez le personnage au fur et à mesure de la découverte de son homosexualité incestueuse et d'un certain rejet de la part de ses sœurs, cette violence à peine contenue qui finit par exploser dans la scène du massacre, je n'ai pas besoin de les voir exposées en ce moment. J'aime bien que Noël soit une période calme, même bête. Ou alors, je ne supporte pas que l'on m'impose la façon de voir cette violence, cette folie, je préfère les imaginer au fil d'une lecture ou d'une rêverie.

J'aurais mieux fait de passer La Mélodie du bonheur! Tant qu'à perdre son temps!

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Chacun sa notion de perdre son temps :)
J'avais beaucoup aimé le film. Sylvie Testud, que je ne savais ps lyonnaise, est toujours impeccable. Elle avait déjà tourné avant, par contre, Julie-Marie Parmentier qui m'est apparue avec ce film est exceptionnelle aussi.
Mais c'est clair que si tu voulais éviter la violence, ça n'était pas ce programme qui le permettait :)

Anonyme a dit…

Il ne fallait pas le voir seul...

Anonyme a dit…

Il fallait passer Bambi !!!

Anonyme a dit…

Évidemment, ce n'est pas un programme estampillé Noël... et je ne garde pas un souvenir exceptionnel de ce film non plus. L'histoire demeure assez intéressante toutefois. J'avais vu un (mauvais) documentaire sur la question où l'on apprenait au terme de l'enquête de la réalisatrice que l'une des deux sœurs était encore vivante (à l'époque...). Glaçant.

Anonyme a dit…

Noel c'est sûr, c'est la période idéale pour manger des chocolats en matant des trucs de Disney. ^^

Calyste a dit…

Je crois surtout que j'ai totalement perdu la patience de rester passivement devant une histoire pendant une heure et demie, que le film soit bon ou mauvais.

Oui, Christophe, la plus jeune des deux sœurs n'était pas morte, si je me souviens bien, à la sortie du film (en 2001, je crois).

Va te faire voir, Nicolas!

Anonyme a dit…

La prochaine fois, outre la mélodie du Bonheur, tu peux aussi essayer My Fair Lady. ou les Demoiselles de Rochefort. Ou bien une production Falcon (titre au choix...) ;-)

Calyste a dit…

C'est quoi, une production Falcon?

Anonyme a dit…

Tape sur Google recherche d'images, tu auras une idée... Et ne cherche pas à faire ta Sainte Nitouche. Tu as très bien compris de quoi je parlais....