samedi 25 janvier 2020

2020 : année Beethoven ?

Décidément, on s'y prend tôt pour célébrer le 250° anniversaire de Beethoven : en fait il est né le 16 décembre 1770 ! Mais pourquoi pas ? Sans lui, nous n'aurions pas le même hymne européen ....

Mes rapports avec le plus illustre sourd sont assez contradictoires.

Hormis les 45 ou 33 tours de Valses viennoises que mes parents possédaient et avec lesquels j'ai appris à danser la valse avec un balai en faisant le ménage, le premier disque vraiment à moi de musique classique fut, chez Deutsche Grammophon, les sonates n° 8 (Pathétique), 14 (Clair de lune) et 23 (Appassionata) interprétées par Wilhelm Kempff. Je l'ai écouté en boucle pendant des années. Je l'ai toujours mais ne le sors plus guère. Je dois donc à Beethoven mes premiers émois musicaux.

J'ai connu ensuite ses symphonies mais la symphonie, de quelque compositeur que ce soit,  m'a toujours ennuyé, à moins de la découper  et de n'en écouter que quelques mouvements.

Le coup de grâce fut donné à Orange, quelques années plus tard. J'y assistai à une représentation de Fidelio, le seul opéra de Beethoven. J'avais obtenu une place bon marché tout en haut des gradins où j'entendais beaucoup mieux le souffle du mistral et le grondement des trains que ce que l'on jouait sur la scène. Malgré tous mes efforts, l'opus de Ludwig ne parvint pas à m'intéresser (si je compare, par exemple, au plaisir de la première œuvre que j'ai jamais entendue à l'opéra : Orfeo, de Monteverdi).

M'étant, avec l'âge, éloigné du romantisme, je me suis aussi éloigné de Beethoven que j'avais classé, peut-être un peu vite, dans ce courant artistique. Je ne suis guère revenu vers lui, même si, maintenant, je peux l'écouter sans déplaisir à la radio.

7 commentaires:

Cornus a dit…

Eh bien moi, en dehors des pièces chantées, je suis davantage fan des symphonies (en général). Moi, j'aime ça. J'avais entendu qu'il a été le premier à en faire d'aussi longues (point culminant avec la neuvième). Les longues symphonies en général, je ne les écoute pas forcément en entier tout le temps, mais j'aime bien quand même. Et j'ai horreur d'une chose au contraire, c'est que l'on tronque certains morceaux comme on le voit (entend) trop souvent sur certaines compilations CD.

CHROUM-BADABAN a dit…

Beethoven, c'est tellement grandiose qu'on a le droit de l'oublier !
Je dis ça parce que je n'y connais rien comme dirait ma Grand-Mère !

Pippo a dit…

A notre époque où de nombreux musiciens utilisent des copies d'instruments anciens, tu pousses donc le souci d'historicité jusqu'à écouter comme jadis les symphonies des plus grands : on intercalait entre les mouvements d'autres pièces, souvent des airs d'opéra.

cão a dit…

Mon premier contact avec cet artiste, c’était le nom d’une villa soulacaise qui accueillait les jeunes nouveaux profs en provenance de Bordeaux
Dès la première année d’angliche, on était morts de rire en passant devant, entre mattes et océan ... 🥴

Calyste a dit…

Cornus : je ne parlais pas de morceaux tronqués mais d'écouter un mouvement dans son intégrité un jour, le suivant le lendemain.

Chroum : donc, comme on dit : Victor Hugo, hélas !

Pippo : ça, je ne le savais pas, mais je vais le ressortir maintenant, pour épater la galerie !

Câo : j'ai de plus en plus d'intellos comme lecteurs ! Va falloir que je me tienne ! Je ne sais pas ce que veut dire "mattes". Mais, Soulac-sur-mer, c'est drôle aussi, comme nom. Non ?

Cornus a dit…

Calyste> Oui oui, mais j'en profitais pour pester ! :-)

Calyste a dit…

Cornus : ça ne m'étonne pas !