Dans le cinquième arrondissement de Lyon, sur la colline de Fourvière, il n'est pas très éloigné de la basilique. Il fut créé en 1807, mais en 1775, une assemblée ecclésiastique s'était déjà plainte au roi que les cimetières jouxtant les églises de la ville étaient saturés. Les premières tombes y furent installées en 1808. Mais le cimetière est très difficile d'accès de par sa position à l'extrémité de la ville d'alors et sur un plateau dominant le centre de Lyon de plus de cent mètres : on y accède par des escaliers abrupts
ou bien par des détours considérables. La création du funiculaire entre Saint-Paul et Fourvière (décembre 1900) puis du train entre Fourvière et le cimetière viendra améliorer les choses.
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Train entre Fourvière et le cimetière vers 1910 |
Les concessions y étant très chères, dans les années 1830, il était considéré comme le cimetière des riches. D'où des tombes au style architectural très varié, en rapport avec les modes de l'époque : quelques tombes en forme de sarcophages, de simples tombeaux avec gisants, des effigies et des bustes d'artistes locaux, des monuments de style Art déco, néo-classiques ou néo-gothiques, des pyramides ....
Des maires de Lyon y sont enterrés, comme Rambaud, Gailleton ou Herriot. , ou l'architecte Pierre Bossan, qui donna son nom à un style de la région, dont le monument le plus connu est la basilique de Fourvière. On y trouve aussi Émile Guimet, dont le Musée national des Arts asiatiques porte le nom. Je ne peux les citer tous car ils sont nombreux. J'ai déjà mentionné Jean-François Chanoine, l'un des fondateurs du journal Le Progrès. Une fréquentation qui fait de Loyasse le Père Lachaise de Lyon.
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