jeudi 28 juin 2018

Missa sine nomine

Drôle de titre et drôle de roman d'un certain Ernst Wiechert, publié en 1953. Sans doute le roman le plus étrange que j'aie jamais lu. Trois frères, barons d'une terre qui n'est jamais vraiment située mais que je place en Allemagne du nord, se retrouvent après la chute du nazisme. Dans leur village, des êtres éteints et gris, certains partisans du régime qui vient de s'effondrer, d'autres résignés à leur triste sort. Et aussi des sortes de prophètes, forts comme leurs terres cernées par les brumes de l'étang.

Chacun suivra son chemin de rédemption dans ce décor qui m'a souvent rappelé les films de Berman ou Le Ruban blanc de  Haneke. Un livre à lire sans hâte si l'on veut se laisser envoûter, ce que j'ai fait.
(Ernst Wiechert, Missa sine nomine. Ed.Calmann-Lévy. Trad. de Jacques Martin.)

2 commentaires:

plumequivole a dit…

Ernst Wiechert ça me disait quelque chose, mais pas directement littéraire, je savais juste qu'il était considéré comme un des plus grands auteurs allemands et qu'il s'était opposé au nazisme (il a d'ailleurs été interné à Buchenwald). En allant fouiner sur Wiki je me suis alors souvenue avoir lu, par obligation et sans que ça m'ait laissé de souvenir, des extraits de son roman le plus célèbre, Les enfants Jeromine. Va falloir que je creuse ça. Et je note le tien aussi ! Mais j'ai du mal avec les allemands...

Calyste a dit…

Plume : tout à fait. Moi aussi, j'ai souvent du mal. Par exemple, j'ai adoré Le Tambour et n'ai jamais pu lire Le Turbot. ci aussi, il a fallu parfois que je m'accroche. Mais je ne regrette pas de l'avoir fait.