mardi 28 novembre 2017

Plaisirs du soir...

Arte nous gâte depuis quelque temps. Après deux films de Henri-Georges Clouzot, Quai des orfèvres et Le Corbeau, la chaîne a proposé hier deux chefs-d’œuvre de Jean-Pierre Melville.

D'abord Le deuxième Souffle (1966), d'après un roman de José Giovanni, avec une pléiade de bons comédiens, comme Ventura, Meurisse, Pélegrin, Bozzuffi, Constantin, Frankeur, des gueules de truands ou de flics comme on les aimait à l'époque. Joie aussi de revoir Denis Manuel et Christine Fabréga,  mais qui se souvient d'eux ? Film de mecs donc, mais qui sort grandement des sentiers battus et de la mythologie conventionnelle dont on a l'habitude pour adopter une esthétique plus stylisée.

Et puis, en deuxième partie de soirée, Léon Morin prêtre (1961), d'après le Goncourt de Béatrice Beck (1952), avec JeanPaul Belmondo et Emmanuelle Riva. Là encore, je n'ai pas dormi une seule minute. On va encore dire que je suis intello mais j'aime ce genre de films qui parlent... Cela m'a évoqué parfois Ma Nuit chez Maud, de Rohmer, qui représente pour moi mon entrée dans le "vrai" cinéma (en 1969).  Emmanuelle Riva n'est pas belle (même si parfois elle a un petit côté Marie-Josée Nat), elle est plus que ça ! Et cette voix ! Mais je ne suis peut-être pas tout à fait objectif avec ce (et ceux) que j'aime.

Deux films en noir et blanc (ça aussi, j'aime !) : ça ne rajeunit pas mais qu'est-ce que ça fait du bien !


5 commentaires:

plumequivole a dit…

Et il y a eu aussi Le Cercle Rouge la semaine dernière. Curieusement il m'a un peu ennuyée cette fois-ci, j'ai même laissé tomber. Léon Morin j'hésite, parce que j'ai aussi le souvenir de m'y être ennuyée, mais allez, je réessaie ce soir ! Mais Le 2ème souffle, même que j'avais très très envie de pipi, rien à faire, pas pu mettre sur pause ; et pourtant déjà vu plusieurs fois. Et tiens, moi qui ne suis pas du tout portée à voir les acteurs dans un film, (je les oublie très vite si le film est bon et si je ne peux pas les oublier ils m'agacent !), je dois dire quand même qu'avec Paul Meurisse à chaque fois je me régale.

Et Ma nuit chez Maud aaaaah qu'est-ce que j'aimerais le revoir ! Bon, faut dire, je suis Rohmeromaniaque au dernier degré.

Cornus a dit…

Cela me dirait bien de voir ça, mais pas le soir.

Calyste a dit…

Plume : je me suis endormi devant Le Cercle rouge. Ce film m'a toujours assommé.J'ai voulu refaire un effort (malgré Delon et Montand qui ne sont pas ma tasse de thé) pour Gian Maria Volonte. Rien à faire.
Quant à Rohmer, je suis tombé dedans comme Obélix et je ne suis jamais ressorti du chaudron. On devrait former un club !

karagar a dit…

Le deuxième souffle, pas tenu 20 mn, ce genre d'histoires me saoule...

Calyste a dit…

Karagar : je peux comprendre. La plupart du temps, j'ai la même réaction face aux films de gangsters, mais pas devant celui-ci.