mercredi 26 juin 2013

Yearbook

Il est né, le divin enfant! Non, non, je n'ai pas perdu la raison. je sais bien que Noël est encore loin. Je parle du Yearbookqui tient tant à cœur à ma "chère" directrice. Cher serait mieux employé pour le yearbook lui-même, tout en papier glacé et en couleurs, offert à tous les élèves qui quittent le collège cette année.

Qu'est-ce qu'un yearbook ? Une idée américaine encore, madame ayant séjourné longtemps aux États-Unis et considérant tout ce qui se fait là-bas comme le summum du raffinement et de la culture. C'est un récapitulatif de toutes les activités proposées aux élèves et vécues par eux au long d'une année. L'an dernier, j'avais proposé le travail de BD effectué par un de mes élèves de cinquième. On m'avait répondu qu'on avait oublié de me prévenir que la réalisation du book était reportée à cette année. Inutile de dire que, dans ces conditions, je n'ai pas renouvelé l'expérience, sachant comme il est décevant pour des élèves de ne pas voir leur travail pris en compte.

D'ailleurs, très peu d'élèves ont participé volontairement cette fois-ci à la réalisation de ces "annales". Le travail a essentiellement été fait par le directrice elle-même et la documentaliste. La matière "anglais" y tient évidemment une place prépondérante. Je ne vois pas en quoi ces pages constitueront un souvenir impérissable pour ceux qui ne seront plus là à l'avenir. Il me semble (et d'anciens élèves me l'ont confirmé) que les dossiers que nous leur faisions rédiger après les voyages en Grèce et en Italie étaient autrement plus intéressants et leur tenaient plus à cœur. Mais peut-être fais-je preuve d'immodestie.

Cher donc, ce yearbook et cela est d'autant plus choquant que des salles ne sont pas repeintes depuis des lustres, que je n'ai jamais vu, en 34 ans, un seul coup de pinceau dans l'escalier principal, que la salle des profs manque cruellement d'ordinateurs à la hauteur, que cette même salle des profs se transforme en hiver en cave sous éclairée tant la lumière y est chiche, et tout à l'avenant.

Un seul point positif à cette réalisation: son titre, proposé par un élève de quatrième: "303 jours sous les arcades". Moi, ça me plaît parce que ça évoque bien le collège.

4 commentaires:

Cornus a dit…

Ah oui, c'est vrai que ta "chère" directrice a plein d'idées marketing à la gomme.
Sinon, le 303 me rappelle le nom d'une revue à caractère artistique et patrimonial des Pays de la Loire dans laquelle on m'avait demandé de publier un article sur les paysages ligériens il y a quelques années, ce que j'avais fait. 303 correspond à la somme des numéros de départements de la région.

Calyste a dit…

Cornus: c'était aussi une Peugeot, non ?

Cornus a dit…

Pas très sûr justement : il y a bien eu la 302 et la 304, mais la 303, je ne pense pas.

Calyste a dit…

Tu as raison, c'était la 203.