mercredi 24 octobre 2012

Les écrits s'envolent aussi

PP faisait remarquer l'autre jour que "j'ingurgitais" beaucoup en matière de lecture. Il n'a pas tout à fait tort: je suis effectivement un lecteur assidu, et, bien sûr, j'aime ça.

Pourtant je me demandais ces jours-ci quel livre, quel roman m'avait particulièrement marqué, duquel je me souvenais le mieux. Résultat: rien. Des moments, des impressions, des sensations mais je suis la plupart du temps incapable, en reprenant un bouquin récemment lu dans ma bibliothèque, de savoir avec exactitude de quoi il parle.

Beaucoup m'ont plu au moment où je les ai lus mais aucun ne m'a marqué suffisamment pour imprimer en moi une trace durable. La faute aux livres? Preuve d'un vieillissement certain? Je n'en sais rien et regrette un peu le temps où, des mois après, je pouvais encore vibrer pour quelques pages que j'avais dévorées. Il en était ainsi par exemple, pour Cent Ans de solitude, pour Le Mur invisible, pour quelques autres encore. Fini tout ça ou alors je ne lis plus ce qu'il faudrait lire.

6 commentaires:

Yo a dit…

Ce que tu viens d'écrire me rassure et... m'angoisse en même temps ! Me rassure car ce que tu dis, je l'éprouve aussi. M'angoisse : j'ai l'impression que j'ai toujours fonctionné comme cela. Je peux dire de quoi parle un livre lu, si je l'ai aimé ou non, faire quelques remarques sur les choix stylistiques de l'auteur - mais je suis infoutu, par exemple, de me souvenir du nom des personnages, ou de ce que j'ai trouvé de particulièrement marquant... Quant à pouvoir le citer... n'en parlons même pas !

Cornus a dit…

En lisant moins, on se souvient pendant plus longtemps. Enfin, jusqu'à un certain point.

P. P. Lemoqeur a dit…

"Cent ans de Solitude" ... Je ms suis tellement fait chier jusqu'à la page onze que même à une époque dont je crains que tu l'aie connue, il fallait avoir lu ça, j'ai craqué et refermé le bidule trop pensum. Et je crains que ce soit définitif... L'ennui est l'une des rares choses qui me traumatise. Alors je me suis, dans les jours qui suivirent et parce qu'à l'époque il le fallait aussi, plongé dans "Au dessous du Volcan"... plongé ... que dis-je noyé dans ce bouquin, comme le consul dans l'alcool...

Calyste a dit…

Christophe: il n'y a que Tom Sawyer qui te soit resté en mémoire?

Cornus: je préfère lire et oublier.

PP: en écrivant ce billet, je pensais à toi qui avais déjà réagi sur Cent Ans de solitude. Tu m'avais déjà aussi conseillé Au dessous du volcan. Il faudra bien que je le lise un jour!

Yo a dit…

Non, pas que Tom Sawyer, n'exagérons rien, mais si au final il ne me reste que lui, ce ne sera déjà pas si mal.
Ca me donne envie de relire certains texte de Jouve. J'aimerais bien l'emporter un peu avec moi.

Calyste a dit…

Christophe: je n'ai jamais rien lu de lui. Je sais que je devrais.