vendredi 30 août 2024

Sans titre

En pleine poire

J'ai appris la mort du jeune frère de Pierre, qui souffrait lui aussi d'un cancer du poumon. Il a été incinéré hier, dans l'Allier. Je n'y suis pas allé, ne sachant pas très bien comment je serais reçu. Nous ne nous étions pas revus depuis une vingtaine d'années, lui ayant décidé de couper les ponts pour une raison que j'ignore. 

Pourtant, cette mort m'a énormément secoué. Ce frère était là, à Lyon, dans notre appartement lors de la mort de Pierre. Il était resté plusieurs jours et m'avait aidé à recevoir le coup. Aux funérailles, alors que je m'arrivais plus à lire le texte que j'avais préparé, il était venu près de moi et m'avait serré dans ses bras. 

Tout est revenu dans ma tête, hier. C'est fou, comme l'émotion peut ressortir, très forte au bout de tant d'années.

Momentini

- Pas de virées ces jours-ci. Il fait trop chaud et, en vieillissant, je crains de plus en plus la chaleur. Lors, mots croisés à l'ombre de mes volets clos.

- Vu à la télé la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques. De beaux moments mais, à mon avis, loin de la première, qui m'avait époustouflé. 

- J'ai une seconde couvée de pigeons dans un coin encombré de mon balcon. L'an prochain, ils iront voir ailleurs : je vois tout nettoyer.

mercredi 28 août 2024

Matisse : une autre raie

Modigliani

Et pourquoi pas la peinture ? (290)

 Le musée des Beaux-Arts de Copenhague :

Portrait de Mme Matisse, dit La raie verte (1905), Henri Matisse

Femme en chemise (1906), André Derain

Mélancolie (1532), Lucas Cranach l'Ancien

Sans titre (1992), Per Kirkeby

La chute des Titans (1588-90), Cornelis Cornelisz van Haarlem

Rayon de soleil sur le plancher (1901), Vilhelm Hammershoi


La femme de l'artiste (1897), L.A. Ring

Un vendeur de pots égyptien à Gizhe (1876-78),  Elisabeth Jerichau-Baumann


Alice (vers 1918), Amadeo Modigliani

mardi 27 août 2024

Je crois qu'il et en pause maintenant ....


Lyon s'enflamme.

C'était hier. Il était temps !

Bonne fête

 

Le 27 août, c'est la  sainte Monique, tout le monde le sait. Mais quelle honte d'oublier tous les autres, qui n'apparaissent plus sur les calendriers. Pour réparer cette injustice, pensons tous à souhaiter une bonne fête aux Amédée, Eubert, Gebhard, Guérin, Jean (de Pavie), Kouska, Lizier, Malrub, Marcellin, Narnus, Osius, Phanourios, Pimen, Poemen, Ruf, Vidian,  . Je compte sur vous ! Enfin, si vous en connaissez ... 

Pimen ? D'Espenette ?

lundi 26 août 2024

Question de point de vue ....

Le crépuscule du soir

Voici le soir charmant, ami du criminel ;

Il vient comme un complice, à pas de loup ; le ciel

Se ferme lentement comme une grande alcôve,

Et l'homme impatient se change en bête fauve.


Ô soir, aimable soir, désiré par celui

Dont les bras, sans mentir, peuvent dire : Aujourd'hui

Nous avons travaillé ! — C'est le soir qui soulage

Les esprits que dévore une douleur sauvage,

Le savant obstiné dont le front s'alourdit,

Et l'ouvrier courbé qui regagne son lit.

(...)

Charles Baudelaire

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

dimanche 25 août 2024

Carte postale


Je t'écris de dessous la tente

    Tandis que meurt ce jour d'été

    Où floraison éblouissante

    Dans le ciel à peine bleuté

    Une canonnade éclatante

    Se fane avant d'avoir été

Guillaume Apollinaire

D'autres périples (15)

Champdieu (4) : la crypte





Trente-et-un ans plus tard

Une surprise il y a quelques jours en ouvrant ma boîte à lettres: sous de la pub, une carte postale. Elle vient de Grèce (je regarde toujours l'illustration avant de lire le texte) Ce sont une ancienne collègue et son mari qui m'écrivent. J'apprécie (je suis le dinosaure : j'aime les cartes postales !).

Mais ce qui m'a plus touché, c'est une phrase de ma collègue : "Je suis sur les traces de notre voyage d'il y a plus de 31 ans déjà ! Quel bonheur !"

Et là, immédiatement, les souvenirs surgissent, les visites, les rires, les surprises, les visages, le bonheur oui. Et puis je relis :" plus de 31 ans" J'avais donc 40 ans ! J'y croit à peine ! Me revient alors le souvenir de photos, que j'ai toujours, dans un album, à l'ancienne. Une, en particulier : ma collègue assise devant une maison bleue et blanche (où ?), tout sourire, des élèves éparpillés autour d'elle. Le paysage n'a pas dû changer depuis. Nous si .....

La chanson d'amour du dimanche

Avant d'aller dormir

Un pavé que je viens de terminer et que je n'oublierai certes pas de sitôt tant il est angoissant ! Une femme ayant perdu la mémoire suite à un soi-disant accident de voiture tente de retrouver les fils de son existence passée. En l'on sait immédiatement, en lisant, que l'on est sur un terrain très glissant. Où est la vérité ? Où se cachent les mensonges ? On se doute que l'on se fait avoir mais on ne peut jusqu'au bout savoir où et comment. Difficile à lire mais ça vaut le coup de persévérer. 

(S.J. Watson, Avant d'aller dormir. Ed. Sonatine. Trad. de Sophie Aslanides.)

samedi 24 août 2024

D'autres périples (14)

Champdieu (3) : L'église Saint-Sébastien et Saint-Domnin

















Joyau de l’art roman du Forez, l’église de Champdieu est construite sur une crypte semi-enterrée. Dans la Loire, il existe seulement 4 églises disposant d’une crypte romane : Champdieu, Saint-Romain-le-Puy, Saint-Jean-Soleymieux et Saint-Just Saint-Rambert.


L’intérieur de l’église, sobre, est cependant enrichi de plus d’une quarantaine de chapiteaux sculptés décoratifs et parfois même symboliques. Une dizaine de ces chapiteaux illustre en effet le cheminement des anciens pèlerins à travers l’église les menant à la purification de leur âme. Au cours de ce périple, les voyageurs repentants croisent sirènes, griffons ou encore atlantes pour se présenter face aux reliques de saint Domnin, alors disposées dans la crypte, malheureusement disparues après la Révolution. Saint Domnin devient donc, à partir de 1143, patron secondaire de l’église de Champdieu déjà placée sous le vocable de saint Sébastien.

Champdieu raconté par des enfants

D'autres périples (13)

Champdieu (2) : Le Prieuré

La fondation du Prieuré de Champdieu est usuellement située au tournant de l’An Mil, faisant vraisemblablement suite à une donation pieuse. Des moines auvergnats prennent ainsi leurs quartiers à Champdieu, mentionné alors comme " ecclesia di Candiaco" . L’église paroissiale primitive est alors arasée pour céder la place à la construction du prieuré à partir du 11° siècle.

La construction de l’ensemble monastique commence au 11° siècle par le creusement de la crypte. Au fil des siècles, on lui ajoute des fortifications  (14°-15° siècle), des éléments de conforts et de prestige (15°-16°) et de nouveaux espaces.

Occupé ainsi jusqu’à la Révolution, le prieuré est par la suite réquisitionné, vendu en lots et réaménagé en habitation par différentes familles.Au cours du 20° siècle, il est au fur et à mesure racheté par la commune de Champdieu. Dans les années 70, l’ensemble est rénové et réaménagé en centre socio-culturel.

A Champdieu, un nombre restreint de moines est placé sous l’autorité du prieur. La taille de la congrégation varie au fil des siècles : de 1 ou 2 moines jusqu’à une douzaine selon les époques. A noter que dans le cas particulier de Champdieu, le prieur, seigneur ecclésiastique, est également seigneur laïc. Il jouit ainsi de tous les privilèges et devoirs de ce double statut.

Le prieuré s’organise autour d’une cour centrale entourée à l’origine de quatre galeries : le cloître. A l’intérieur de cette cour, un puits sert à la vie quotidienne et aux ablutions des moines. Les galeries du cloître desservent l’église et les trois corps de bâtiment contenant toutes les pièces nécessaires à la vie des moines. Ainsi jusqu’au 16° siècle où sont construites deux tourelles contenant des escaliers à vis, la circulation entre les différents espaces se fait exclusivement par l’extérieur… et ce nuit et jour, par tous les temps ! 

Aujourd’hui, une grande partie des bâtiments conventuels est conservée bien que fortement remaniée. Seule l‘aile Est est manquante depuis son effondrement peu après la Révolution. Le réfectoire est l’espace ouvert à la visite , il se situe au rez-de-chaussée . Les deux étages du monastère comportent, quant à eux, surtout des salles de location ou mises à disposition d’associations champdiolates.

L’élément le plus surprenant du prieuré reste la fresque visible dans l’ancien réfectoire, datant du milieu du XV° siècle et représentant la Cène.












D'autres périples (12)

Plusieurs possibilités de visites après La Bâtie d'Urfé : la plaine du Forez est riche de trésors que je ne connais pas encore ! Finalement, nous optons pour Montverdun, à quelques kms. Mais le village est momentanément inaccessible : défilé de chars (en quel honneur, nous ne ne le saurons pas)

Alors, changement de cap, pour rejoindre Champdieu. 

Champdieu (1)

Au Xe siècle (vers 980), un groupe de moines venus de l'abbaye Saint-Sébastien de Manglieu en Auvergne, fonde le prieuré bénédictin de Champdieu. Ils y construisent une église et des bâtiments conventuels parfaitement conservés. Le village se forme autour du prieuré Plus tard, Champdieu situé sur la route de Cluny devient une halte appréciée par les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle.

La seigneurie de Chandieu revenait au prieur, vassal des comtes de Forez et Lyon. Au XIVe siècle, la venue des routiers incite les prieurs à construire deux enceintes fortifiées pour protéger le bourg. La première est constituée par la muraille du "Vingtain" et de ses tours, qui enferme l'essentiel de l'ancien bourg. La seconde comprend l'église et le prieuré.

Les siècles passant, le village a grossi, s'est ceint d'une muraille pendant la guerre de Cent Ans.

La porte de Bise


Une maison tout près


L'hôpital

vendredi 23 août 2024

D'autres périples (11)

La Bâtie d'Urfé (7) : d'autres babioles :