mardi 21 octobre 2014

Gamines

Après le portrait d'une femme du XIX° siècle, celui d'une gamine de la Croix-Rousse, de ses sœurs, de leur mère et de la famille italienne qui gravite autour.

Ici, plus de longues analyses psychologiques, plus de combats à fleuret moucheté. Nous sommes au XX° siècle, à Lyon, dans un quartier à cette époque populaire. Une mère, séparée de son mari, tente d'élever ses filles tout en travaillant. Trois filles, Corinne, Sybille et Georgette. La cadette, la narratrice, est la plus difficile, celle qui se rebelle et qui veut savoir. Elle raconte la vie de tous les jours dans un style oral souvent poignant, vie dont émerge des moments forts comme les vacances en Italie, l'arrivée de l'"ami" de la mère ou les retrouvailles avec le père dont elle ne connaît qu'une photo du temps du couple heureux.

Je connaissais Sylvie Testud comme comédienne. Je l'avais particulièrement appréciée dans Stupeur et tremblements, film tiré du roman éponyme d'Amélie Nothomb. Son roman est à son image, naturel, réservé et plein d'une sorte de tendresse sauvage.
( Sylvie Testud, Gamines. Ed. Fayard.)

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