jeudi 24 avril 2014

Version stéphanoise

Je vous propose un petit texte rédigé avec des mots (en italiques) du patois stéphanois, le "gaga", comme on l'appelle. Un petit exercice de version où j'espère que vous brillerez. Allez, traduisez-moi ça, si vous pouvez.

" Malgré sa gôgne et sa joue enfle, elle leur avait préparé un bon mâchon avec des barabans et de la râpée. Le coissou en particulier aimait bien ça et elle tenait à le cacauder. Un mâchon qui ne leur ferait pas regret, quoi. Elle avait invité son voisin, l'ébiganché qui, deux jours avant, avait débaroulé et s'était tout émaselé. Mais pas sa sœur, trop babielle et qui aimait se poutringuer. Elle espérait bien qu'ils ne pichorgneraient pas, sinon, elle attraperait le babaud !"

8 commentaires:

plumequivole a dit…

J'ai fait mon devoir, m'sieu ! Et j'ai drôlement bien rigolé !

Malgré sa bosse et sa joue enflée, elle leur avait préparé une bonne collation avec des pissenlits et de la galette de pommes de terre. Le petit en particulier aimait bien ça et elle tenait à le gâter. Une collation à ne pas faire la fine bouche, quoi. Elle avait invité son voisin, le boîteux qui, deux jours avant, avait dégringolé et s'était tout écorché. Mais pas sa soeur, trop bavarde et qui aimait trop se peinturlurer la figure. Elle espérait bien qu'ils ne feraient pas les difficiles, sinon elle attraperait le cafard.

Kynseker a dit…

Dieu merci, les rues ne bruissent plus de tous ces mots si peu élégants. Néanmoins, les conversations sont encore émaillées de quelques expressions qui font tout le charme de cette ville (fouilla ! quelle poutrasse !).

Calyste a dit…

Plume : le stéphanois ressemblerait-il à ce point au breton que tu traduise aussi aisément ? .....

kynseker : oui, j'imagine. Est-ce que "bausseigne" s'emploie encore ? "Poutrasse", en revanche, je ne connais pas.

plumequivole a dit…

J'ai triché m'sieu ! Vocabulaire gaga sur Ouiqui !

plumequivole a dit…

Tiens, juste pour rigoler et parce que j'adore perdre du temps à des bêtises, voilà la traduction de ton texte en breton. Alors, ça ressemble ?
Daoust d'he bosigern ha d'he divjod koeñvet he doa aozet dezho ur c'hortozenn gant c'hwerwizon ha galetez avaloù-douar. Ar bihanig dreistholl a oa ran gant kement-se ha fellout a rae dezhi ober kamambre dezhañ. Ur c'hortozenn ha na vefe ket da figuzañ warni, alato. Pedet he doa hec'h amezeg, ar c'hamm-se bet tapet ul lamm daou zevezh a oa, ken e oa kignet-holl. Ket e c'hoar, klakennerez-daonet anezhi, hag a blije dezhi betek re penturiñ he dremm. Emichañs ne rafent ket o begoù figus, mod-all e tapfe ur gaouad soñjoù du.

Calyste a dit…

Plume : j'avais un peu deviné !
Quant à ce que tu écris en breton, j'allais te le dire exactement de la même façon ! :-)

Cornus a dit…

Ces mots ne sont pas tous véritablement usités dans la vallée du Gier ou dans les monts du Lyonnais. Je n'ai jamais entendu cacauder, émaselé, poutringuer, babaud. Le reste est connu ou reconnu.

Calyste a dit…

Cornus : oui, je sais. Mon père et ma ère n'avaient pas tout à fait les mêmes mots entre eux non plus.