lundi 6 janvier 2014

IRM

On vous fait remplir un questionnaire. Eh oui, en cas de problème, il faut bien que les médecins se couvrent. Puis on vous fait entrer dans un tout petit vestiaire où les revues pour patienter n'ont pas été actualisées depuis des mois. De toute façon, pas le temps de les lire : on vous fait déshabiller en vous expliquant ce qui va se passer.  J'écoute d'une oreille distraite : je connais, j'y suis déjà passé.

La blouse bleu pâle, dans quel sens ? Ah oui, l'ouverture dans le dos. Puis, on vous fait grimper sur un escabeau et étendre sur un plateau coulissant qui bientôt pénétrera dans le tunnel. Surtout ne plus bouger. On me redemande si je suis claustrophobe. Non, je ne le suis pas, en tout cas pas ici. Plutôt curieux. Pas du processus, je connais, mais de la façon dont ça fonctionne. Parce qu'on ne voit rien bien sûr.

On vous met un casque sur les oreilles, pour atténuer le bruit que certains ne supportent pas. De la musique dans le casque, style supermarché. Il faudra que je leur donne quelques conseils. Surtout ne plus bouger. Et ça commence. On regarde le dôme de l'engin, à quelques centimètres des yeux. Moi, lorsque je suis allongé un moment, j'ai envie de dormir, pas de bouger. Le dôme est rayé, ici et là. Des patients irascibles ?

Et puis voilà que, alors qu'on est bien calme, il vous vient soudain une envie de tousser. Respire à fond, coco (par le thorax, surtout pas par le ventre), ça va passer. Ou bien un furieux besoin de vous gratter le nez qui vous démange. Alors, penser à autre chose, à la musique qu'on aurait aimé entendre. Mais le bruit la couvre, alors à quoi bon ?

Très vite, on ne sait plus depuis combien de temps on est là dedans. Il doit faire nuit dehors, et les embouteillages doivent commencer à se résorber. On sera vite rentrer chez soi. La manipulatrice est agréable et drôle. Comme d'habitude dans ces cas-là, je plaisante. C'est un bon public.

Voilà, c'est fini. Retour au vestiaire puis compte rendu du radiologue. Ils sont deux, l'un bavard et l'autre pas. Aujourd'hui, c'était le pas causant. Sympathique mais pas causant. Résultat satisfaisant. Rien n'a évolué dans le mauvais sens. En sortant, coup d’œil sur le bâtiment où Pierre est mort et où mon père est passé avant de mourir ailleurs. Pourtant, j'aime toujours cet endroit, au sommet de la ville. On dirait presque la campagne.

Effectivement, les embouteillages sont passés. Maison.

7 commentaires:

Valérie de Haute Savoie a dit…

Ah j'avoue c'est un peu ma hantise de devoir un jour passer par là, ou pas (je l'espère).
Bonne santé pour 2014 alors, très bonne santé à toi !

plumequivole a dit…

Moi aussi ça me fout les boules, je suis claustro, en vrai, terriblement. Bon, si je dois y passer un jours je me souviendrai de ton compte-rendu pour me calmer !

CHROUM-BADABAN a dit…

Moi, j'ai essayé une fois et le mec m'a dit en tapotant sur l'intérieur de ma cuisse (?!) : - vous bougez tout le temps, c'est impossible à faire.
je m'en suis assez bien tiré, j'ai vaincu la technique, je suis fier de moi

Calyste a dit…

Valérie : mais non, ça n'a rien de traumatisant. Je trouve même ça plutôt drôle finalement (je parle de l'examen, pas des éventuels résultats.)

Plume : non, non, non, rien d'éprouvant. Mais si un jour(s), téléphone-moi, je te tiendrai virtuellement la main... Tu veux, dis ?

Chroum : mais comment vous êtes faits, tous....

Cornus a dit…

Ah, je ne connais pas cet "exercice", et je m'en réjouis. En revanche, Fromfrom va devoir y repasser. Son problème de genou est plus grave que prévu.

Calyste a dit…

Cornus : je suis sûr que Fromfrom est une grande fille et qu'elle ne craint pas ce genre d'"exercice"! Embrasse-la de ma part.

Cornus a dit…

Je vais l'embrasser de ta part d'ici quelques instants.