jeudi 17 octobre 2013

Aimer la langue

Il fallait du toupet à François Busnel pour inviter sur le plateau de La Grande Librairie Jean D'Ormesson et Hubert Reeves, eux et eux seuls. Hubert Reeves avec sa tête de Saint Pierre vieillissant et son accent d'ailleurs, et D'Ormesson impeccablement mis et au langage toujours aussi châtié.

Et ça fonctionne, même si D'Ormesson a parfois une tendance marquée à s'imposer dans la parole. Parce que ce sont deux hommes passionnés, deux êtres intelligents qui ont des choses à dire. J'ai ce soir pensé à un autre duo vu il y a déjà quelques années à une autre émission littéraire, Bibliothèque Médicis : Christiane Desroches-Noblecour et Jacqueline de Romilly. On peut ne pas partager tous les avis exposés, on peut parfois être agacé par telle ou telle formule. Il y a du bonheur à écouter de tels personnages.

Et puis, ce soir, les deux ouvrages présentés : Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit (D'Ormesson) et Là où croît le péril... croît aussi ce qui sauve (Reeves) ne sont-ils pas de parfaits alexandrins ? Ce que je l'aime, cette langue !

5 commentaires:

RPH a dit…

D'Ormesson un tantinet cabotin tout de même...

Calyste a dit…

RPH oui, comme à son habitude. Je n'aime pas ses livres mais je parviens pas à détester le bonhomme.

CHROUM-BADABAN a dit…

D'Ormesson, il tourne égotiste dans les émissions de radios. Il n'a plus l'intelligence que de lui-même ! Et encore. Il est devenu sourd au monde. Il s'écoute beaucoup trop et finit par dire toujours la même chose.
A force de peaufiner (radoter?!), ça finit par effectivement par avoir de la gueule !
Si ces premiers ouvrages de "vieillesse" m'ont tenté, son dernier, non !

Cornus a dit…

J'avais commencé l'écriture d'un (trop) long commentaire, alors je l'ai transformé en note.

Calyste a dit…

Chroum : c'est une belle bulle de champagne, rien de plus.

Cornus : oui, je viens de la lire et de te répondre.