mercredi 27 mars 2013

Un petit coin bien sympathique

Vous connaissez Cha-Cha ? Eh bien moi non plus, je ne le connaissais pas jusqu'à lundi soir, au sortir du théâtre. Et c'est d'autant plus étonnant que, pendant 17 ans, j'ai habité tout près de son bar-restaurant. Un tout petit local qui n'a rien d'extraordinaire pour la décoration. Un bar de quartier comme il y en a des centaines d'autres à Lyon.

Frédéric et Jean-Claude m'en avaient souvent parlé. Ils le fréquentaient beaucoup à une certaine époque, il y a quelques années. Lorsque nous sommes entrés, Cha-Cha, un kabyle d'à peu près mon âge,  a tout de suite reconnu Jean-Claude. Accueil chaleureux, c'est vrai, même si le repas fut moyen à mon goût (mais, aux dires des deux autres, il fait, sur commande, un excellent couscous!).

Cette rencontre m'a permis de parler avec lui de mon ancien quartier, devenu hélas repaire de nouveaux riches et alignement de boutiques tertiaires, d'évoquer des figures d'autrefois comme Janette, la serveuse du bar où j'avais mes habitudes, une petite femme nerveuse, à la voix cassée par la cigarette et qu'il fallait savoir caresser dans le bon sens du poil, ou comme le tenancier d'un autre bar tout proche qui, le soir venu, après avoir baissé le rideau, se mettait debout sur les tables pour nous improviser une danse du ventre à mourir de rire mais sans rien de vulgaire.

Aujourd'hui, cet homo hilarant est mort, et Janette aussi peut-être, puisque, lorsque j'ai déménagé, en 91, elle était déjà en retraite. J'ai d'ailleurs été étonné qu'un tel lieu, resté populaire,  existe encore au milieu de tous ces magasins qui n'ont plus, pour moi, aucun intérêt.

2 commentaires:

Cornus a dit…

On imagine un peu le tableau (de l'ancien temps).
J'ai aussi habité près de deux bars à Chinon et n'avaient rien de comparable. Seul l'un d'eux faisait restaurant et accueillait pas mal de jeunes. L'autre était plus traditionnel (tabac, journaux) et j'y trouvais un patron qui avait une vraie conversation (ce qui n'est pas si courant à mon avis).

Calyste a dit…

Cornus: ces lieux deviennent, hélas, rares, en tout cas à Lyon.