vendredi 16 décembre 2016

Objets inanimés, avez-vous donc une âme emmerderesse ?

Les Romantiques étaient, paraît-il, (ou faisaient semblant d'être) en communion avec la nature. Mais le monde a bien changé depuis, et, aujourd'hui, nous sommes souvent en guerre avec les objets quotidiens. Pas un jour sans que quelque chose vous énerve, alors que, théoriquement, c'est censé vous simplifier la vie.

Certains objets le font par surprise, alors que jusque là, ils avaient été parfaitement obéissants et avaient rempli correctement ce pour quoi ils sont faits. Par exemple les clés, que l'on met toujours au même endroit et qui, un beau jour, alors que l'on est pressé, se sont cachées on ne sait où. Ou encore un stylo que l'on a abandonné sur son bureau pour répondre à un coup de fil et qui, au retour, n'est plus là, en a profité pour se cacher sous un paquet de copies ou un prospectus.

Pour d'autres, on s'y attend. On dirait qu'ils n'ont été inventés que pour vous pourrir la vie. Moi, par exemple, j'appréhende toujours lorsque je dois ouvrir une boîte de sardines : je suis sûr que l'huile, malgré toutes les précautions prises, me coulera sur les doigts. Ou bien le bouchon plastique de la bouteille d'eau pétillante qui refuse de se revisser correctement. Ou celui, de sécurité, des produits dangereux sur lequel il faut appuyer tout en tournant, et qui fait de la résistance pendant dix minutes avant de se décider à obtempérer.

Mais la médaille d'or revient, pour moi, à ces deux derniers : d'abord les produits avec l'indication : "ouverture facile", dont la languette, si elle existe, se casse dès qu'on tire dessus et qui vous oblige à aller chercher un couteau ou des ciseaux. Et surtout, surtout, le roi des rois des emmerdeurs, le film plastique, dont on ne retrouve plus le bout, qui se découpe de travers et en profite pour se mettre en boule et se coller si bien qu'il n'y a plus qu'à jeter le résultat. A l'époque de la haute technologie, les ingénieurs ne sont pas foutus de trouver autre chose ?

Et vous, vous en avez aussi des choses qui vous hérissent le poil ?

9 commentaires:

plumequivole a dit…

À peu près les mêmes que toi. Auxquels j'ajoute mon portable, que je n'aime pas, que donc j'oublie à droite et à gauche, et qui sait parfaitement se rendre invisible même quand il devrait me crever les yeux. Ou alors tout au fond du lit, vu qu'il me sert surtout de réveil...

Cornus a dit…

Ah oui, totalement d'accord avec cette histoire de film plastique : il n'y a rien qui m'énerve autant, si bien que je préfère utiliser du papier d'alu ou alors confier la chose à Fromfrom, qui elle est plus douée.

Autres choses qui m'énervent :
- dénouer des ficelles ;
- décoller des étiquettes;
- passer un fil dans un chas d'aiguille plus petit que ledit fil.

plumequivole a dit…

Cornus > Mets-moi tes ficelles de côté, j'adore ça et je suis imbattable !

Cornus a dit…

Plume> Fromfrom est aussi adepte. Vous devriez à vous deux fonder la Secte des démêleurs de ficelles. Imbattable ? C'est valable aussi pour le fil de pêche ?

karagar a dit…

Peu de problèmes avec les premiers bien qu'ayant d'énormes problèmes avec les objets car je veux tout faire trop vite et bien sûr ça me ralentit. Pour l'ouverture facile, je ne crois pas qu'il existe une seule personne qui n'ait éprouvé l'ironie de son appellation. Le film plastique, je ne l'utilise qu'une fois ou deux par an (et ça ne va pas tarer), pour faire de la pâte feuilletée; Mais je pense que le papier sulfurisé fait l'affaire donc je vais l'éviter.
Dans la longue litanie des objets qui ne m'obéissent pas au doigt et à l'oeil, occupent une place de choix : lES tondeuseS à gazon, qui me sont essentielles depuis 25 ans et m'ont bien pourri la vie . En seconde place, les ordinateurs portables. (pomme croquée comprise, malgré la légende)
Plutôt chanceux avec les voitures que j'ai pourtant toujours malmenées (conduit une peu sportive et entretien au minimum), pour finir sur une note gaie.

plumequivole a dit…

Cornus > Ah le catgut c'est autre chose, mais j'aime assez aussi m'y attaquer. :) Honnêtement je n'ai pas toujours la victoire dans ce combat féroce !

CHROUM-BADABAN a dit…

Annie Ernaux et Alep !
Ce vendredi, un groupe d'une quarantaine d'élus et d'intellectuels français a lancé un appel à des manifestations quotidiennes à Paris, notamment devant l'ambassade de Russie, en soutien aux habitants d'Alep-Est. Parmi les signataires figurent le candidat écologiste à l'élection présidentielle, Yannick Jadot, la maire (PS) de Lille, Martine Aubry, la députée écologiste Cécile Duflot, la socialiste Aurélie Filippetti, l'ancien eurodéputé Daniel Cohn-Bendit. Des chercheurs, des écrivains, comme Annie Ernaux, Laurent Binet ou Lionel Duroy, ou encore des avocats ont signé l'"appel à manifester quotidiennement en soutien aux habitants d'Alep-Est".

Samedi 17 décembre : 16h30-18h à Lyon, place Bellecour (à l'initiative de l'association Collectif des amis d'Alep)

Cornus a dit…

Plume> Catgut, catgut, je ne sais pas, surtout un monofilament principalement composé de polyamide, autrement dit du nylon. Mon non plus je n'ai pas la victoire, pourtant habitué au comportement des perruques de fil qui fait des bouclettes. D'où la solution radicale : la coupure, car sur un fil de moulinet, en général quand ça commence à merder pour de vrai, c'est mort, cela s'emmêle de nouveau exactement au même endroit. Juste bon à casser et rater un beau poisson.

Calyste a dit…

Plume : oui, le portable aussi. Moi, pour le retrouver, je m'appelle avec le fixe.

Cornus : les étiquettes ! Quelle horreur ! Pour le reste, je n'utilise que rarement des ficelles, et je ne fais jamais de couture.

Karagar : ben, les tondeuses, je ne peux pas dire !

Chroum : oui, j'ai entendu ça, ce qui m'a confirmé dans l'avis très favorable que je portais sur elle. Pour la manif à Lyon, merci de m'avoir prévenu, mais je rentre seulement et c'est un peu juste pour y aller faire un tour.