vendredi 26 septembre 2025

Du côté de la Saône-et-Loire (1)

Sennecey-le-Grand (1) :

Heureuse initiative d'une de mes amies de fac : plutôt que de nous rencontrer chaque année à Lyon, pourquoi na pas varier ? Ainsi Marie-France nous proposa-t-elle de nous retrouver chez elle, dans sa grande maison près de Tournus. Une des régions de France que je préfère, bien sûr à cause de ses églises romanes. Tellement heureux de retrouver les lieux que je suis arrivé ..... avec un jour d'avance (le jeudi au lieu du vendredi !). J'étais très mal à l'aise, mais Marie-France et ses invitées précédentes (une bretonne et une normande) se montrèrent charmantes. Je ne regrette pas d'avoir fait la connaissance de ces deux femmes qui, hélas, repartaient à l'ouest le lendemain matin.

Avant de me pointer avec ce que je croyais être une heure d'avance (et qui, en réalité se révéla un jour), j'ai visité une petite rue toute proche : Sennecey-le-Grand.(71). La seigneurie locale s'étala sur sept siècles, de 1113 à 1846.

En 1824, l'ultime seigneur de Sennecey, le duc de Poix, cède son château délabré à la commune de Sennecey-le-Grand. Seules les dépendances et les quatre bastions d’angle sont conservés, et la nouvelle église est inaugurée en août 1831.

Le 4 septembre 1944, l'avant-garde de l'armée de Lattre, dont le débarquement a lieu le 15 août en Provence, manque de carburant. C'est à hauteur de Sennecey-le-Grand que les troupes alliées s'opposent aux troupes allemandes, en reflux vers l'Alsace, équipées de canons et blindés. La virulence des Allemands provoque de violents combats. Le secteur est truffé de maquis, dont celui de Corlay à Nanton, où se trouve le poste de commandement d'André Jarrot, chef des services gaullistes pour la Saône-et-Loire. Renforcés par les maquisards de Saint-Gengoux, les résistants, passent à l'offensive, convergeant vers Sennecey avec les hommes du 3e bataillon SAS qui disposent de quatre jeeps .  effectuent un raid meurtrier sur la route nationale 6, mais sont ensuite pris sous les tirs allemands et décimés. Les Allemands, tôt le matin, ont renforcé leur défense en investissant le village voisin de Laives et la colline de Saint-Martin qui domine ce territoire. À cela s'ajoute une succession d'événements malheureux, comme cette bavure des avions américains mitraillant des maquisards entre Nanton et son hameau de Vincelles (7 morts). De plus, à Laives les Allemands ciblent la population civile et fusillent seize otages. Ce n'est qu'en toute fin de journée, que les colonnes allemandes sont repoussées vers le nord, pourchassées par l'aviation alliée. Le bilan est meurtrier, avec quatre-vingt tués côté allié (FFI, SAS, soldats de la 1re Armée) et dix-sept otages fusillés. Les pertes allemandes sont difficiles à évaluer: les estimations vont de 400 à 700 tués.

Le 5 septembre, c'est au tour de la ville de Chalon-sur-Saône, située moins de 20 km au nord, d'être libérée.

Eglise paroissiale néoclassique Saint-Julien

En 1821, l'architecte Zolla construit le lavoir.

L'Hôtel-de-ville installé dans les communs du château

Au-dessus de la porte de l'Hôtel-de-Ville



Un cirque passait ce jour-là dans le village

Musée international du Special Air Service (SAS, unité de forces spéciales des forces armées britanniques)

Vue générale


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