Alors, nous chaussons nos bottes de sept lieues et arpentons mon quartier. Pas envie d'exotisme, donc exit les japonais, coréens, chinois, afghans. Exit aussi ceux, tout petits, où l'on fait déjà la queue devant la porte. C'est pourtant simple ce que l'on veut : du traditionnel, style côte de bœuf et gratin dauphinois après apéritif et pendant Côte du Rhône. Et si possible, suffisamment de place pour déplier les jambes et de calme pour s'entendre apprécier ce que l'on mange.
Certains font restaurants à midi mais seulement bar le soir, et ils sont combles : décidément, la jeunesse ne mange pas vraiment, mais elle boit !
Cà y est : un resto traditionnel avec de la place (il vient d'ouvrir et n'est pas encore connu), une carte appétissante. On s'assoit et, en priorité, on demande l'apéro : on l'a bien mérité. Et là, tout s'effondre : il n'a pas encore sa licence pour servir de l'alcool. Ni apéro donc, ni vin avec le bœuf. Ca existe, ça ?
Nous qui ne voulions pas aller loin, nous nous éloignons peu à peu. On pense même de plus en plus à rentrer et à se contenter de ce qu'on trouvera dans mon frigo. Et puis, une lumière dans ma tête : juste un peu plus loin (mais au point où nous en sommes ...) il y a ce vieux Chacha ! Ou si pas lui, son fils, son petit-fils, que sais-je ?
De loin, je vois de la lumière : c'est ouvert. Rien n'a changé : la terrasse où certains boivent, le bar et la salle intérieure en longueur et, au programme, du bœuf et des frites et un bon Côte ! Sauvés ! J'y ai même rajouté, en dessert, une copieuse mousse au chocolat noir. Tout était délicieux et d'un coût très abordable. Et, cerise sur le gâteau , nous étions quasiment seuls !
Mais je n'ai toujours pas digéré cette difficulté à trouver une table (traditionnelle) un samedi soir dans une ville qui se veut la capitale de la gastronomie française !
Pour nous remettre de nos soucis (mais y a-t-il besoin d'un prétexte ?), une bonne gniole dégustée dans ma cuisine en rentrant !
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