- la première, trois exemplaires de la série Contes et Légendes (de la Camargue et des Gitans, de Byzance, de Bohême). Les premiers que j'ai lus, je les empruntais à la bibliothèque et, comme, apparemment, je retombe en enfance, je lirai ces trois-là.
- la seconde, beaucoup, beaucoup plus surprenante dans ce genre de lieux-dépôts : dans une petite pochette, un coupe-papier en cuivre (probablement fabriqué à partir d'un obus) et une douille de balle, semblable au manche du coupe-papier. Sur la lame, deux inscriptions : d'un côté, Souvenir du front offert par A. Valencot à son camarade Radix, et de l'autre, 1914-1916 Campagne d'Artois Notre-Dame de Lorette.
Trois sentiments concomitants en moi : la colère (comment peut-on se débarrasser d'un tel objet ?), l'émotion (le cadeau d'un poilu à un autre poilu), la surprise (comment ce coupe-papier est-il arrivé ici ?). Et puis j'ai pensé que, tout près, il existe une maison de retraite : quelqu'un est mort et on s'est débarrassé, vite fait, de ce qui, sans doute, comptait dans sa vie.
3 commentaires:
Oh là tu en remues des souvenirs ! Qu'est-ce que j'ai pu en lire de ces bouquins étant gamine !
Mon grand-père paternel avait fait la Grande guerre et avait rapporté des douilles d'obus de 75 décorés. Ma grand-mère les conservait en déco, mais je ne sais pas ce que mon père en a fait. Il n'est pas interdit de penser dans ce que tu as pu voir, c'est que les héritiers aient fait faire un "vide-maison" et pour en avoir fait plusieurs, des choses peuvent échapper et si ce n'est pas la famille proche ou des professionnels ou encore Emmaüs, on peut comprendre...
Plume : tu imagines donc bien ma joie de les trouver !
Cornus : nous, nous nous servions des obus pour caler les portes à la campagne.
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