lundi 26 mai 2014

Lyon l'italienne

Un tel titre d'exposition, aux Archives municipales, ne pouvait que me tenter. Mais il ne s'agit pas d'architecture ni de ces ciels toscans que j'apercevais du collège autrefois et pour lesquels j'interrompais mes cours pour les faire admirer aux élèves. Le sous-titre en est : Deux siècles d'immigration italienne en région lyonnaise. Et c'est passionnant.


Passant rapidement sur les origine de la communauté italienne au moment de la Renaissance et de l'implantation de l'industrie soyeuse, l'exposition s'attarde sur les XIX° et XX° siècles et sur les milliers d'immigrants venus s'installer dans la ville en plein développement, immigrants qui contribuèrent largement à ce développement.


Ainsi a-t-on un aperçu de la vie de ces expatriés, artistes, plâtriers, verriers, ouvriers, regroupés dans certains quartiers et qui créèrent peu à peu eux-mêmes des entreprises, ouvrirent des commerces et, pour la plupart, s'installèrent définitivement dans la ville. Quelles ont été les difficultés rencontrées, les moments difficiles, en particulier après l'assassinat de Sadi Carnot ou à l'époque du fascisme mussolinien, comment ont-ils créé des associations d'entraide, quels étaient leurs rapports avec leur pays d'origine où séjournait encore une bonne partie de leurs familles, tout cela est parfaitement expliqué et très documenté au long des divers salles qui leur sont consacrées.


L'exposition est visible du 16 avril au 20 décembre. L'entrée est libre. Et ça vaut vraiment le coup d'aller y faire un tour.


(Une autre salle, consacrée à une plus petite exposition : Place du Pont production, sur la production musicale des exilés du Maghreb, n'est pas inintéressante non plus.)

4 commentaires:

Cornus a dit…

La petite ville de mon enfance était également très peuplée d'Italiens qui sont notamment venus en France avant la guerre pour fuir le fascisme ou après. Mes camarades de classe étaient nombreux de leurs descendants (petits enfants en général).

Calyste a dit…

Cornus : et moi donc, avec, pour les mines, des tas d'autres nationalités.

Cornus a dit…

Il y avait aussi d'autres nationalités chez moi : beaucoup de Portugais, des Espagnols et bien sûr une forte implantation des Algériens et des Marocains et Tunisiens. Quelques Polonais également et des Arméniens, mais jamais dans mes classes à l'école.

Calyste a dit…

Cornus :mais, mon cher Rex, personne n'est de ta Classe !