En rentrant de chez ma mère, hier soir, le vrai soir des illuminations, j'ai traversé à vélo une partie de la Guillotière. J'ai eu l'impression que les fenêtres illuminées étaient plus nombreuses que les années précédentes. Peut-être est-ce simplement dû à un peu plus de ferveur ou de respect des traditions dans ce quartier populaire de Lyon.
Sur le rebord de mes fenêtres, les lumignons ont éclairé un instant la nuit. Comme l'année dernière, comme l'année précédente. Même tranquille bonheur à sacrifier au rite, même douceur à les regarder briller. Ces gestes simples me font du bien avant la période qui s'annonce et que je n'aime pas sur tant d'aspects. Ce soir, la ville a repris un profil plus familier mais déjà, au loin, du côté du centre, brillent les premières guirlandes de Noël, les premières vitrines débordant de marchandises ou de victuailles. Et je ne peux m'empêcher de penser à tous ceux par qui le déploiement de ce luxe doit être vécu comme une insulte à leur précarité grandissante.
3 commentaires:
A 15 jours alors que tu étais sur l'escabeau, tu n'as pas descendu la crèche ? Ça n'est plus si tôt là.
Je dis ça mais je n'ai rien encore rien fait ici.
On est comme toi : on préfère attendre le dernier moment pour préparer crèche et sapin. Pour deux raisons principales, et (un peu) contradictoires : 1) Lassitude face à ce rituel immuable, donc on (je, surtout) procrastine. 2) Ca conserve un petit semblant de magie si on le fait au dernier moment. L'urgence attise un peu des braises qui ont de moins en moins envie de rougeoyer...
Ce sera sans doute chose faite aujourd'hui. Sans doute....
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