Bref : si, dans les locaux du lycée, nous pratiquions le plus souvent des activités comme saut en hauteur, barres parallèles, la corde à nœuds ou le100 mètres, dès que nous allions au stade pour ce qui s'appelait le "plein-air", c'était devinez quoi ? le Foot.
Heureusement, nous étions quelques-uns (parmi les mieux classés dans les matières plus intellectuelles) à résister. Ainsi, à quatre ou cinq, nous nous réunissions au bord du terrain et entamions des quiz que nous avions préparés chez nous dans la semaine : histoire, géographie, littérature mythologies grecque et romaine principalement. Les autres, les footeux, nous regardaient avec mépris (et quelques sous-entendus sur notre (future ?) sexualité) mais nous n'en avions rien à cirer, persuadés que nous leur étions bien supérieurs.
Une année, une seule fois, l'un des profs voulut nous forcer à jouer. Je me retrouvai gardien de buts. Au moment où le ballon arriva sur moi, je voulus lever la jambe pour l'arrêter. Ne sachant laquelle lever, je levai les deux et me retrouvai à plat-cul sur la terre battue. Mes autres compagnons intellos ne se montrèrent pas plus brillants. Bien vite, on vous pria de regagner la touche ( c'est bien comme ça qu'on dit ?) et on nous ficha définitivement la paix !
Mais, pendant un an, tout changea !
2 commentaires:
C'est marrant tout ça...Moi au lycée j'adorais l'athlé, course et sauts surtout, et je gazais avec mes grandes guibolles, j'ai même fait de la compète et gagné des médailles !!! j'aimais bcp la piscine, faut dire qu'on avait la chance d'en avoir une en interne, petite, mais aaaah le plaisir d'être dans l'eau, pas salée hélas mais bon...Je détestais absolument les sports collectifs, tous, sauf le rugby, mais évidemment pas de rugby pour les filles ! Je détestais aussi la gym, et là pas moyen d'y couper, sauf à "oublier" les habits de sports, et j'ai pratiqué ça souvent, quitte à me retrouver en perm.
Dire que je déteste le foot serait un euphémisme. J'ai des sueurs froides quand je traverse la cours du collège (quotidiennement) si on y joue au foot. Ca me terrorise. J'assimile le ballon de foot à une arme et j'ai des envies irraisonnées de meurtre par réflexe défensif. Le foot est LA chose qui m'a fait me sentir différent des autres. Je déteste les trucs hyper genrés, et à l'époque ça l'était. Lendemains de match, tous les garçons en un cercle sur la cour pour commenter. J'apprenais qu'il y avait eu un match en voyant ce rassemblement auquel je devais être le seul (avec les filles) à ne pas me joindre. Sport en extérieur : "foot, msieur, foot msieur", jamais un prof de sport n'a refusé (sans doute n'avait il rien préparé d'autre). Je me mettait remplaçant avec quelques autres. J'apprendrai plus tard qu'ils étaient tous homos. Cliché mais vrai. Fatalement, une fois de temps en temps, le prof me demandais d'aller sur le terrain. Problème : je ne savais pas jouer, ne connaissais pas les règles et faisais n'importe quoi. Croyez vous qu'un prof aurait eu l'idée de m'expliquer? Ils devaient penser que savoir jouer au foot c'était inné, ça inné venait avec la bite et les couilles. Je me faisais hurler dessus par les petits coqs de la classe. Bon je ne parle pas du foot "institutionnel" (violence, racisme, homophobie, sexisme, gros sous, esprit cocardier...) mais on aura compris que ça ne contrebalance pas mes souvenirs d'enfance...
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