vendredi 19 avril 2024

Le Mont Saint-Rigaud en images

Deux jours de vacances (8)

Des gens pique-niquent sur le plateau. Pendant que je fume une cigarette (bien méritée après la grimpette), une femme nous offre des gâteaux : des sortes de cannelés très fournis en miel . Un délice !On voit aussi passer deux pèlerins de Compostelle, pas tout jeunes.  Ce mont est en effet sur le chemin de pèlerinage reliant Cluny à Saint-Jacques-de-Compostelle, en passant par Le Puy-en-Velay, matérialisé aujourd'hui par le GR 7.

Maintenant, il nous faut encore monter sur la tour de bois (douglas)au sommet de laquelle on a un panorama à 360° : Monts du Beaujolais, du Lyonnais, Vallée d'Azergues, Clunisois, Charolais, Mâconnais, chaîne des Alpes et Puy de Dôme (par temps clair). 






Le massif du St Rigaud possède une nature riche : Pic noir (le plus grand pic d'Europe), Pouillot véloce (ou Compteur d'écus), Mésange noire, Geai des chênes, Tourterelle des bois,  Digitale pourpre, Epilobe en épi, Genet à balais, Ancolie, Aconit tue loup ...

Deux jours de vacances (7)

Partant pour le second jour ? Il fait toujours aussi chaud, une température d'été (enfin, les étés d'antan...). Cette-fois-ci, nous prenons la direction du Beaujolais, pour monter au point culminant du département du Rhône : le Mont Saint-Rigaud (plus de 1000 mètres d'altitude), non loin du Col des Echarmeaux, sur la commune de Monsols.  

La première chose que l'on voit en grimpant au site depuis le parking, c'est la source "sacrée" à qui l'on prête des vertus thérapeutiques ::elle traiterait les maux de gorge, les douleurs rhumatismales et plus encore la stérilité des femmes. À l'origine, une légende raconte que l'un des derniers moines présents possédait des dons de guérison et que sa sépulture fut placée à l'emplacement actuel de la fontaine, donnant à l'eau qui en coulait des vertus médicinales. La source a été abandonnée jusqu'en 1988 aux plantes aquatiques avant d'être débroussaillée et remise en valeur.. Les croix de bois à côté de la source ont été plantées par des pèlerins pour marquer leur passage.


Après la grimpette, on arrive sur une sorte de plateau où se trouvait autrefois une chapelle. Edifiée vers 
 l'an 600, elle  remplaça un ancien autel romain dédié au dieu Jupiter. Cette chapelle obtint le titre de prieuré en 929 avec le moine de Ligny. Placée dès lors sous l'obédience du monastère de Cluny et suivant les règles bénédictines, elle fut appelée prieuré de Saint-Victor d'Ajoux, alors consacré à Saint-Loup. Gérard le Verd, moine de Cluny décida en 1125 de finir sa vie sur cette montagne, faisant de ce prieuré une résidence permanente alors que des religieux n’étaient envoyés qu’occasionnellement avant. Les derniers moines recensés sur cette montagne restèrent jusqu'en 1420 et décédèrent, selon une légende, à la suite d'un hiver très rigoureux. La chapelle à l'abandon s'est effondrée en 1812. Il n'en reste rien aujourd'hui, hélas.

jeudi 18 avril 2024

Deux jours de vacances (6)

Derrière l'église du château de Fontanès, je coupe quelques branches de lilas dont le parfum embaume les lieux. 


De retour dans le Rhône, ce sera cueillette de muguet mais il est encore tôt pour qu'il soit en pleine floraison. 

Ainsi se termine la virée du premier jour. J'aurais voulu en faire plus : promenande dans le Bois du Barron, au Fay, monter au Chirat Le Fay) où habitait celle qui me donna mes premiers livres (toujours sur des animaux) et dont le chemin creux est maintenant goudronné, refaire l'ascension du crassier, faite quand j'étais enfant. Mais je ne suis plus enfant et la fatigue vient plus vite ... Et il y avait encore le lendemain !

Fontanès : le château et son parc

Deux jours de vacances (5)

Pour rentrer à Lyon, nous passons par les Monts du Lyonnais, en particulier par Fontanès (42), où mon père faisait ses tournées de fruits et légumes. En fait, je découvre, car, à l'époque où je l'accompagnais, je ne connaissais que la place du marché. 

A 900 mètres d'altitude, le château, dans sa forme actuelle, date du XVIIIème siècle. Il s'agit d'une résidence seigneuriale de grande importance : 2 200 m² de surface bâtie ; le parc  s'étend sur 5, 5 hectares.

On pénètre dans le parc par un beau portail datant du XVIème siècle. Il s'ouvre sur une allée de tilleuls, larges et élancés, de plus de 150 ans qui conduit à l'église (XIII°). 

L'étymologie du nom de ce village (dont on ne prononce pas le "s" final était en latin  fontanesium, du bas latin fontana = source, féminin substantivé de l'adjectif classique fontanus = de source, formé sur le latin classique fons, fontis = source, fontaine. Ici encore, on retrouve les sources (comme à St-Jean-Bonnefonds). 

Le château est attestée depuis 1090 par la présence des chevaliers du château. Le suzerain en était l'archevêque de Lyon, possesseur de tout le Jarez. En 1173, Louis VII mit Fontanès sous la suzeraineté du comte du Forez, avec Saint-Héand, La Fouillouse et La Tour-en-Jarez. Les Saint-Priest conservèrent le titre de seigneurs de Fontanès sous les Bourbons.






mercredi 17 avril 2024