J'en garde un souvenir assez cocasse, de cet homme fluet et un peu "précieux". Il avait la voiture en exécration, n'en possédait pas et ne se déplaçait qu'à pied et en transports en commun. J'avais pourtant réussi à le convaincre de monter dans la mienne ("C'est bien parce que c'est toi !) pour se rendre à une invitation chez Kikou, à Chananay. Je le sentais crispé et attentif au moindre de mes mouvements, à la moindre autre voiture circulant sur cette petite route.
Et voilà qu'arrivés dans le village, ce qui ne m'était jamais arrivé arriva :une crevaison. Nous étions descendus de voiture, lui blême, moi plutôt agacé. Sans écouté ses conseils tous plus farfelus les uns que les autres, je fini par trouver la roue de secours (ça existait à l'époque !). Mais là, impossible de déboulonner, même en s'y mettant à deux ! J'ai fini par appeler chez Kikou et un ami, plus vigoureux, est venu nous prêter main forte.
Pauvre Yves ! Une seule expérience en voiture et une crevaison (en plus, la seule que j'ai jamais connue) ! Il est décédé le 5 mars, "suite à une longue maladie, à 86 ans. Et, passant par hasard près de chez lui au début du mois, j'ai eu l'idée de lui rendre visite. Je ne l'ai pas fait. Sa famille ne nous a prévenus qu'après les obsèques. Toujours aussi discret, Yves.
2 commentaires:
Émotionnant.
Oui.
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