La fondation du Prieuré de Champdieu est usuellement située au tournant de l’An Mil, faisant vraisemblablement suite à une donation pieuse. Des moines auvergnats prennent ainsi leurs quartiers à Champdieu, mentionné alors comme " ecclesia di Candiaco" . L’église paroissiale primitive est alors arasée pour céder la place à la construction du prieuré à partir du 11° siècle.
La construction de l’ensemble monastique commence au 11° siècle par le creusement de la crypte. Au fil des siècles, on lui ajoute des fortifications (14°-15° siècle), des éléments de conforts et de prestige (15°-16°) et de nouveaux espaces.
Occupé ainsi jusqu’à la Révolution, le prieuré est par la suite réquisitionné, vendu en lots et réaménagé en habitation par différentes familles.Au cours du 20° siècle, il est au fur et à mesure racheté par la commune de Champdieu. Dans les années 70, l’ensemble est rénové et réaménagé en centre socio-culturel.
A Champdieu, un nombre restreint de moines est placé sous l’autorité du prieur. La taille de la congrégation varie au fil des siècles : de 1 ou 2 moines jusqu’à une douzaine selon les époques. A noter que dans le cas particulier de Champdieu, le prieur, seigneur ecclésiastique, est également seigneur laïc. Il jouit ainsi de tous les privilèges et devoirs de ce double statut.
Le prieuré s’organise autour d’une cour centrale entourée à l’origine de quatre galeries : le cloître. A l’intérieur de cette cour, un puits sert à la vie quotidienne et aux ablutions des moines. Les galeries du cloître desservent l’église et les trois corps de bâtiment contenant toutes les pièces nécessaires à la vie des moines. Ainsi jusqu’au 16° siècle où sont construites deux tourelles contenant des escaliers à vis, la circulation entre les différents espaces se fait exclusivement par l’extérieur… et ce nuit et jour, par tous les temps !
Aujourd’hui, une grande partie des bâtiments conventuels est conservée bien que fortement remaniée. Seule l‘aile Est est manquante depuis son effondrement peu après la Révolution. Le réfectoire est l’espace ouvert à la visite , il se situe au rez-de-chaussée . Les deux étages du monastère comportent, quant à eux, surtout des salles de location ou mises à disposition d’associations champdiolates.
L’élément le plus surprenant du prieuré reste la fresque visible dans l’ancien réfectoire, datant du milieu du XV° siècle et représentant la Cène.
5 commentaires:
Un beau souvenir d'un après-midi de décembre... Nous n'avions vu que la prieurale et sa crypte, pas les bâtiments conventuels, donc pas la fresque.
Fresque très difficile à photographier correctement !
église et pain (sur la table du dernier repas) m'ont tapé dans l'œil !
Pour le pain, tu as une vue excellente !
Je viens de regarder ton lien.
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