dimanche 12 mai 2024

Deux jours ailleurs (8)

Theizé (69) :

Autour du village :

D'abord une bonne grimpette au-dessus du château, par un sentier pierreux dont on ne voyait pas la fin. Première étape  : la statue de la Madone (XX°) qui domine le village (comme partout dans ce coin de France).  


Mais le but véritable était les cabanes de vignes (et éventuellement la Tour Chappe). Nous arrêterons finalement notre ascension aux cabanes de pierres sèches. Au début des années 1980, la commune comptait encore 25 cabanes . Leur dénomination locale est celle de cabane (on disait « la cabane des Autrichiens », « la cabane du Blanc », etc.) mais, avec l'influence du tourisme et des médias, elles sont parfois baptisées cadoles ou cabornes. Elles sont le résultat de l'aménagement et l'amélioration des parcelles de vigne et de l'habitat temporaire dans la première moitié du XIXe siècle. Si certaines cabanes ont servi simplement d'abris contre la pluie ou de resserres à outils, d'autres, ont pu servir d'habitation temporaire à des « forains », gens venant d'une commune voisine mais ayant une vigne à Theizé.









Et enfin, cette fois-ci en dessous du village, la chapelle Saint-Hippolyte (XVI°).  Un sanctuaire commémoratif de la victoire des Francs chevelus sur les Sarrasins en ce lieu de Bourland aurait été érigé il y a fort longtemps, sous le patronage de saint Hippolyte. On y venait en pèlerinage de toute la région, car on obtenait beaucoup de miracles par l’intercession du Saint. Une légende précise que ce succès excita la convoitise des gens du village voisin de Frontenas qui vinrent subrepticement enlever la statue, pour l’emporter chez eux ; mais dans la traversée du ruisseau du Merloup, la statue quitta les épaules de celui qui la portait pour regagner la chapelle. Au cours des siècles, la chapelle primitive tomba en ruines. L’actuelle chapelle fut réédifiée en 1602. Des restaurations furent faites au XIXème siècle et récemment en 1974 et 2003.





Dernière précision : Manon Roland (1754-1793), de son nom complet Manon Roland de la Platière, égérie des Girondins, grand symbole de la Révolution française, morte guillotinée, possédait le Clos de la Platière sur le territoire de la commune.

2 commentaires:

Cornus a dit…

Je connais depuis quelques années le terme de "caborne" pour ces constructions. Dans le sud des monts du Lyonnais, une caborne est un trou, un souterrain, un terrier de lapin par exemple, avec des dérivés : encaborné (fermé à l'intérieur), décaborner (faire sortir). Toujours dans les monts du Lyonnais méridionaux, ces constructions étaient des "loges", mais je n'en ai pas connu avec des toits de pierre.

Calyste a dit…

Cornus : jamais entendu aucun des mots que tu évoques. C'est étonnant.