Michel arrivera dans deux heures seulement, après son travail. Je m'achète un Coca (à circonstances exceptionnelles!...) et m'installe dans le square Marmottan, à côté de l'église. Quelques gouttes de pluie, mais il fait bon. Au fond d'une rue proche, j'ai aperçu le Sacré- Cœur. Angle inhabituel. Ma première photo. Des enfants jouent, des vieux discutent, les fesses sur un banc, les mains appuyées sur la canne bien droite devant eux. Des femmes rentrent du travail, d'autres poussent un landau avec un bébé à l'inévitable tétine.
J'ai déjà logé à Saint-Lazare, à Clichy, à la Bastille, près de la place d'Italie, dans l'île de la Cité, jamais ici. Sans doute un autre Paris à découvrir. Demain, je verrai Daniel. Reconnu tout de suite sa voix au téléphone après des années sans se voir. Il m'a dit: "Tu me reconnaîtras: je suis grand, blond, dégarni, je porte des lunettes rondes et je suis gros!". Toujours la même forme d'autodérision, lui qui, la dernière fois que je l'ai croisé, était mince comme un cintre. Nous avons tant ri ensemble!
Tout à l'heure, en regardant mon reflet dans les vitres de la rame de métro, j'ai tenté de retrouver, dans ces traits vieillissants, le jeune homme que j'étais la première fois que j'ai fait ce voyage à Paris. Ça m'a fait sourire. D'ailleurs, seul le sourire est peut-être le même. Peut-être!
4 commentaires:
Je te confirme que les Côtes du Forez sont au moins inégales. J'en ai bu en 2004 et cela ne m'a pas laissé de souvenir extraordinaire...
Cornus: effectivement, il y a mieux, beaucoup mieux!
Le sourire, et le vague à l'âme ? ;-)
Lancelot: non, je ne crois pas. Je préfère celui que je suis maintenant, à 'intérieur!
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