Pas grand chose à raconter. Je suis déjà samedi matin où il faudra se lever tôt, très tôt, prendre un taxi pour Saint-Exupéry et faire enregistrer les bagages. Une heure et demi plus tard, ce sera Ciampino, à nouveau un taxi et la découverte de ce petit appartement dans le Trastevere où, paraît-il, il y a des orangers et des citronniers sur la terrasse. Rome vue des toits, retrouvailles avec cette ville qui me manque si vite.
Que vais-je leur faire visiter? Que faudra-t-il sacrifier par manque de temps? J'aimerais connaître la Maison Dorée de Néron où je n'ai jamais pu mettre les pieds pour cause de travaux prolongés. Dimanche, c'est la béatification de Jean-Paul II: il risque d'y avoir du monde autour du Vatican et aux abords de la Basilique Saint-Pierre. Pendant que j'écris, il me passe d'anciennes images qu'inconsciemment je vais sans cesse rechercher au cours de ce périple: le majestueux pin parasol du Palatin, les vols d'étourneaux sur le Tibre, les ruines romantiques des aqueducs dans la campagne du Latium, la fontaine des Tortues dans l'ancien ghetto juif, les pique-niques sur les pentes herbues du Circus Maximus, la douceur de l'Aventin...
Quand je vais à Rome, je n'ai jamais l'impression de partir à l'étranger; plutôt de retourner chez moi, un chez moi d'une autre vie dont la vivace réminiscence serait restée dans mon esprit, élément constitutif de ce que je suis. Mon dernier voyage date de cinq ans en arrière, un an après la mort de Pierre, et je n'avais pas été capable d'en jouir pleinement, englué dans un moi ténébreux où personne ne pouvait entrer. Aujourd'hui, je suis sorti de ce puits, j'ai retrouvé la lumière. Je peux remettre mes pas dans mes anciennes empreintes.
En écrivant cela, je souris: j'ai pensé que, probablement, en traversant la place de Venise, je me retournerais machinalement pour voir si les enfants suivent sans danger. Mais cette fois-ci, pas d'enfants à surveiller, à compter, à enseigner. Rien que deux amis, deux êtres auxquels je tiens tant. Et Rome, mon antique patrie.
jeudi 28 avril 2011
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6 commentaires:
J'adore ces amours débordantes.
Et fidèles, cher Cornus!
Il est beau ce post, tu m'as emmenée avec toi dans Rome que je ne connais pourtant pas.
Georges: je te raconterai au retour.
Comme Cornus, pour les amours débordantes, ça me rassure sur les miennes !
Trop tard pout te souhaiter bonne aventure, mais le coeur y est
PS: c'était la croix et la bannière pour commenter sur blogger ces derniers jours !
Ah le mot à taper est génial : alyrosec.
Des fois qu'on emporterait l'ordi dans la baignoire...
La Plume: même le Tibre était haut!
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