vendredi 5 décembre 2008

Fête des Lumières 2008: premier soir.

Ce soir, en avant-première et pour délimiter davantage le trajet des soirs suivants au centre-ville, j'ai voulu arpenter les rues de mon quartier à la rencontre des festivités de la Fête des Lumières.

Eh bien, rien! Rien de rien! J'avais pourtant pris la peine de vérifier sur le programme si ces animations fonctionnaient les quatre soirs ou seulement certains d'entre eux. Place Raspail, le Chemin cinématique avait dû se faire la belle: parti à la rencontre de poissons, c'est à du lapin que j'ai eu droit.
En face, près du pont de la Guillotière, un semblant de vie: quelques lumières installées auprès des bassins en eau, et la surface textile importée d'Estonie se gonflait bien mais abandonnée, sans les artistes annoncés ni les mélodies traditionnelles promises. Devant Lyon II, quai Claude Bernard, j'étais absolument seul à regarder les persiennes rouges et vertes installées dans la cour d'honneur. Seul, vraiment.

Ensuite, retour par la rue Pasteur et environ où l'on annonçait un dazibao, reflet des colères et des aspirations des habitants du quartier. Tristesse absolue. Rien ou presque n'est affiché et les rues sont sinistres. Remonté jusqu'à St Louis par la rue Montesquieu et de la Thibaudière. Certains coins sont même privés d'électricité. J'ai retrouvé l'immeuble dans la cour duquel j'avais photographié de vieux souliers abandonnés et des matelas sordides à même le sol: gageons que, ce soir, ces matelas étaient occupés. La place St Louis nous montre encore cette année les mêmes guirlandes, les mêmes éclairages violets et verts. Et là aussi, tout était vide.

J'aurai pu être déprimé après une balade pareille. Je ne le suis pas. Au contraire. Se rendre compte concrètement qu'à côté du déploiement fastueux de lumières, d'argent et de consommation touristique, la vraie ville continue à vivre, même dans sa pauvreté, même dans sa misère, de l'autre côté du pont, là où la lumière ne parvient plus, a quelque chose de rassurant. Comme si, après avoir entendu la symphonie des tambours et des trompettes, après avoir lu la plaquette du programme officiel, aux articles ronflants et prétentieux, on retrouvait la petite musique discrète mais tendre d'un cœur qui bat.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Mince alors, je croyais que c'était seulement le 8 moi.

Calyste a dit…

Non, succès (et fric) oblige, ça dure de ce soir à lundi soir! Heureusement d'ailleurs, sinon, on ne pourrait plus du tout circuler (je parle à pied). Déjà que! Mais ce soir, où je suis allé, je n'ai vraiment pas été gêné!

Anonyme a dit…

Je crois que ce sera ce soir le soir qui grouille de monde. Et puis ensuite, ça dépend surement d'où on va. J'appréhende ces lumières : le programme ne me donne pas franchement envie, je suis passé de jour sur les quais du Rhône et le début d'installation ne m'a franchement pas motivé. Mais je serai bien accompagné, donc... :)

Bises à toi et au plaisir de t'y voir si jamais tu fais un autre soir ! ^^

Anonyme a dit…

Superbe lumière pour la photo
vous pouvez voir mes photos sur

http://nimpland.blogspot.com/2008/12/photos-de-la-fte-des-lumires-2008-lyon.html

Fabrice a dit…

Honnêtement, cette année encore, bof, bof,bof... Le seul soir valable, c'est bien le 8. Mais rien ne me tente cette année dans la Presqu'île

Calyste a dit…

J'y suis allé et je ne t'y ai pas vu, Nicolas!

Pas enthousiaste non plus cette année, Fabrice!

Unknown a dit…

Quel dommage que vous n'ayez pas vu le chemin cinématique; il était discret, certes, mais pourtant bel et bien là tous les soirs à partir de 18h :
http://bokaide.unblog.fr/

Calyste a dit…

Dommage, effectivement. Et pourtant, je suis passé deux fois, exprès!