Bien un certain vernis (un vernis certain ?) culturel. J'ai d'abord lu ceux que l'on nomme les Classiques : Balzac, Zola, Hugo, Flaubert, Maupassant pour le XIX°, Montesquieu, Rousseau, Voltaire pour le XVIII°, et puis Racine, Corneille, Homère, Ovide, Proust, et tant d'autres. Qua m'en reste-t-il aujourd'hui ? J'ai presque honte de la dire, mais pas grand chose, si ce n'est le plaisir de la lecture au moment de la lecture. Mais je serais bien incapable d'en faire un résumé sérieux.
Ensuite, je me suis mis aux polars que je méprisais plus jeune : Agatha Christie et Conan Doyle d'abord, puis Leroux, Leblanc, puis Connelly, Indridason, Mankell et tutti quanti. Je m'y suis plongé, frénétiquement et j'en lis encore souvent. Mais le bilan est ici encore bien pire. Lus plus vite, oubliés plus vite ... Même leurs titres m'échappent souvent ... Et, de ces oublis, je n'ai aucun regret !
Les seuls textes qui me restent encore, ce sont des tirades de tragédies et des poèmes, appris par obligation (à l'école) ou par plaisir. Parfois quelques vers, parfois la totalité. Pourtant, je n'ai quasiment jamais lu de recueil de poésie. C'est presque une allergie chez moi.
Malgré cela, je ne pourrais je ne pourrais jamais me coucher sans un roman à mes côtés ....
7 commentaires:
Je pensais dresser à peu près le même bilan, (aux "classiques" français près qui m'ont toujours globalement emmerdée sauf Maupassant, y compris théâtre et poésie) mais non en fait. Des oubliés sitôt que lus il y en a bien sûr, plein, mais il y a Gracq, Yourcenar, Maalouf, Stefansson, EM Remarque et quelques autres étrangers que je relis très souvent, j'aime de plus en plus relire et au fond mon critère c'est ça : envie et plaisir renouvelé de relire ou pas.. Pas du tout sensible aux Américains. Et puis Vargas et Franck Tallis pour les polars, et puis les BD, un genre que j'aime beaucoup et qui mine de rien restent en mémoire. Et quelques auteurs brittophones bien sûr. Bon, finalement, bilan globalement positif, je trouve. Depuis un an que je n'arrive plus à lire ça me manque terriblement mais on dirait que ça s'arrange un peu.
Comme je lis infiniment moins, j'oublie bien moins quantitativement. Enfin, je lis quand même beaucoup durant le travail, mais des choses rarement plaisantes.
Tu dis que tu ne retiens peu de choses, mais je pense que cela n'a pas d'importance. L'important, c'est le plaisir qui t'anime en lisant. Et puis je ne suis pas d'accord, je pense que tu retiens des tas de choses malgré toi, de manière assez inconsciente et qui font en partie qui tu es aujourd'hui.
Bien vu, Cornus.
Je garde de certains une atmosphère, des émotions, comme pour ceux que tu cites : Yourcenar et Maalouf, par exemple.
Tu as absolument raison, Cornus. Je ne serais pas celui que je suis sans mes lectures. C'est absolument certain.
quand on se souvient de l'abeille et du rayon de soleil,( voir Proust plus loin) c'est que la lecture était marquante à ce moment... sinon, j'ai aussi la mémoire qui flanche mais comme Cornus je crois que ce qu'il en reste est inconscient.
Tu as absolument raison.
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