Dordogne, septième jour (2)

Vendredi 22 juillet

Jean-Claude voulait à tout prix visiter une "vraie" grotte. Eh bien, malgré leur nombre impressionnant dans la région, il n'en verra pas ! A notre arrivée à Rouffignac, vers midi, je m'inquiète de savoir s'il ne serait pas prudent de réserver des places dans le petit train qui parcourt la célèbre cavité. Mais les autres ont soit faim, soit soif, soit les deux.

Alors priorité au restaurant, trouvé dans la rue principale de ce village martyr de Dordogne : la division nazie Brehmer l'incendia en 1944. Seules l'église et trois maisons attenantes furent épargnées. Aujourd'hui, toutes les maisons reconstruites se ressemblent et sont sur le même modèle, comme celles du petit village du Jura où je vais régulièrement. Et dans les encoignures de chacune d'entre elles, de nombreux nids d'hirondelles où les parents viennent nourrir leurs petits.

Un bar-restaurant banal qui propose un menu à 13 euros tout compris : entrée, plat principal, fromage, dessert, vin et café. Je peux vous dire qu'on ne trouve pas ça à Lyon ! Et, en plus, c'était excellent, et gracieusement servi !

Puis visite de l'église Saint-Germain, toute proche, surprenante elle aussi. Mentionnée en 1306, elle possède un chœur visiblement plus ancien (époque romane). En revanche,  le porche est Renaissance et la nef gothique flamboyant. Les piliers de cette nef m'ont étonné : je n'en avais jamais vu de tels. Information prise, ils seraient de style manuélin, c'est-à-dire portugais. On en trouve de semblables dans les cathédrales de Coïmbra et de Viseu et dans le couvent de Jésus de Setùbal. Sans doute un héritage de la famille de Calvimont, jamais seigneurs de Rouffignac mais dont l'un des membres fut ambassadeur de François Ier en Espagne et mandaté pour régler un différend franco-portugais. Étonnante tribune également.

 

 

Et la grotte, alors ? Juste trois heures d'attente ! Nous n'aurons pas la patience.

Sur la route du château de Commarque, nous ne nous arrêterons pas aux Eyzies (vous voyez bien que nous pouvons parfois être raisonnables !) mais ferons une petite halte à l'église romane de Sireuil.