vendredi 22 août 2025

Momentini

- Ouf ! Depuis deux jours, on respire ! Et on dort, parfois même en se remontant le drap sur la peau.

- France-Inter d'été tire sur la fin ! Et ce n'est pas trop tôt ! Souvent des émissions débiles, sans intérêt, rabâchant les mêmes marronniers (les ados et les écrans ......). Et puis, même l'été, il n'est pas interdit de parler un français correct !!!

- J'ai presque fini de visionner la série américaine Prison Break (cinq saisons). J'ai beaucoup aimé mais, pour tout dire, je ne pense pas que la dernière saison s'imposait ! 

- Comme chaque été, mais peut-être plus encore cette année, la blogosphère se fait pingre en articles à se mettre sous la dent. Alors, amis bloggers, que devenez-vous ? Donnez de vos nouvelles !

La Princesse des glaces

Avec la canicule, un pavé s'imposait ! Que faire d'autre, en effet, que de s'avachir l'après-midi, à poil sur le canapé et lire (entre deux micro-siestes) ? 

La Princesse des glaces était ce qu'il fallait : un polar de plus de 500 pages et un titre vraiment de circonstance ! Bon, d'accord : des dialogues souvent un peu bavards, on n'avance pas vite ! Mais ça tombait bien : on n'était pas pressé ! 

(Camilla Läckberg, La Princesse des glaces. Ed. Actes Sud. Trad. de Lerna Grumbach et Marc de Gouvenain.)

mercredi 20 août 2025

Après les monts, les plaines (5)

Ultime étape à Montluel avec l'ascension jusqu'à la chapelle St-Barthélémy

Sur cette butte se trouvait au XIIIe siècle le château des sires de Montluel, dont il ne reste aujourd'hui que des ruines. Humbert, seigneur de Montluel, et sa femme Alix de la Tour, décide de la construction d'une nouvelle chapelle en l'honneur de saint Barthélémy, apôtre. En 1289, la chapelle castrale est érigée en église paroissiale.  En 1349 l'église est dévastée lors d'une chevauchée savoyarde. Abandonnée au XVIIe siècle, endommagée lors de la Seconde Guerre mondiale, la chapelle a été restaurée en 1955. 




Tout à côté de la chapelle, sur une butte culminant à 292 mètres d'altitude, est érigée une monumentale statue de Vierge à l'enfant, datée de 1869, et portant sur son socle l'inscription intitulée « MONSTRA TE ESSE MATREM » (Montrez-vous notre mère)




Quelques autres photos prises à Montluel :



mardi 19 août 2025

Après les monts, les plaines (4)

Montluel  : Notre-Dame des-Marais.

Sur le chemin du retour, à une vingtaine de kms de Lyon, arrêt à Montluel que je connais pas , sauf à l'avoir traverser. Comme pour la RN 86, c'est fou ce qu'on dédaigne quand on voyage ! 

Nous commençons par le bas, avec, au bord de la Sereine (beau nom, non ?),  avec Notre-Dame des-Marais.

Selon la tradition, une statue de la Vierge Marie, retrouvée au XIe siècle dans les marais bordant le Rhône, aurait suscité la construction d’une modeste chapelle, en dehors de la cité. Au XIVe siècle, cette chapelle, devenue lieu de pèlerinage, étant en très mauvais état, il fut décidé de construire un nouvel édifice. L’église, commencée vers 1380 environ, sur l'emplacement, semble-t-il, d'un prieuré médiéval, ne fut achevée qu'au XVIIe siècle, ce qui explique qu'elle emprunte aux styles roman, gothique et Renaissance. 

L'essentiel de la façade est construite en galets de la moraine de la Dombes voisine ; la seule partie la plus haute est en pierre de moyen appareil. Ces galets, également apparents à l'intérieur, sont ce qui m'a beaucoup plu dans cette église.

La Sereine











lundi 18 août 2025

Après les monts, les plaines (3)

Notre-Dame des Dombes : 

À la fin des années 1850, l'évêque de Belley, porte le projet de l'établissement d'une communauté monastique en Dombes, afin principalement d'aider au développement sanitaire, social et spirituel de cette région. Son choix se porte sur la fondation d'une abbaye cistercienne.

À cette époque, à la suite des nombreuses destructions de la Révolution française et à l'exil des moines survivants, il reste très peu d'abbayes cisterciennes en France. Une des seules fondations cisterciennes susceptible de fournir assez de moines pour créer la nouvelle abbaye est la fondation d'Hautecombe, recréée en 1826. Mais cette dernière est alors située dans le royaume Piémont Sardaigne (l'annexion de la Savoie n'a lieu qu'en 1860) et l'ordre cistercien estime diplomatiquement maladroit de demander à une communauté composée principalement de moines italiens de fonder une abbaye en France. Finalement, c'est l’abbaye Notre-Dame d'Aiguebelle qui accepte de détacher quarante-quatre moines pour venir défricher la région et bâtir le nouveau monastère. Les architectes de l'abbaye sont Pierre Bossan (Fourvière et Ars) et Jean-Baptiste Bernoux.

En 1946, l'abbaye reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur pour faits de résistance ainsi que la Croix de guerre 1939-1945. 

L'abbaye est confiée en août 2001 à la communauté du Chemin Neuf (créée en 1973), qui prend le relais des moines cisterciens. 









dimanche 17 août 2025

Après les monts, les plaines (2)

En chemin, passage à Joyeux, juste pour voir à quoi ressemble un village avec un si beau nom, au milieu des étangs. Une précision qui, elle, n'a rien de joyeux : le 13 février 2006, un canard sauvage de l'espèce fuligule milouin est retrouvé mort, près d'un étang de la Dombes. Le 17 février, l'alerte est donnée. Deux jours plus tard, il est confirmé qu'il a bien été victime du virus H5N1. Il s'agit du premier cas avéré de la présence de ce virus en France. 

Eglise St-Martin (1870)


La commune abrite également un château, achevé en 1902.



Arrêt suivant au PlantayLe village est mentionné dès le Xe siècle. Il relève des sires de Villars jusqu'en 1402, quand le dernier de cette maison, Humbert VII, cède ses États en partie au comte de Savoie.  Le château est incendié en 1460, il en reste quelques vestiges dont le chemin de ronde et le donjon., que nous n'avons pas pris le temps de voir. 

Eglise St-Pierre, d'architecture romane (XIII°-XIX°)


L'église romane est mentionnée au Xe siècle comme don à l'abbaye de Cluny. Fermée ce jour-là. A l'intérieur, une  fresque du XVe siècle représentant le Jugement dernier surmontée de saint Luc peignant la Vierge entourée d'anges.

C'est sur la commune du Plantay que se trouve notre but du jour : Notre-Dame des Dombes

Résolution du Théorème

 
Terence Stamp (1938 - 17 août 2025)

samedi 16 août 2025

Après les monts, les plaines (1)

Un peu moins chaud (on ne peut tout de même pas dire un peu plus frais !) : nous partons dans l'Ain des plaines avec pour objectif Notre-Dame-des-Dombes, entrevue il y a longtemps. Quelques arrête en cours de route, mais rien d'époustouflant !

Cordieux : La commune compte une église mentionnée au XIIe siècle et remaniée plusieurs fois depuis. La région compte de nombreux étangs. 

Marie-Anne Martinet, née le 14 mai 1814 à Cordieux, dans l'Ain, et morte le 4 avril 1875 à Auberive, dans la Haute-Marne, est connue pour être l'épouse et la complice de Martin Dumollard, tueur en série du XIXe siècle, dans l'Ain. 

Martin Dumollard, né le 21 avril 1810 à Tramoyes dans l'Ain et mort guillotiné le 8 mars 1862 à Montluel également dans l'Ain, est un journalier français connu pour avoir agressé et assassiné des domestiques lyonnaises. Les futures victimes sont abordées à Lyon par Dumollard qui leur propose une place attrayante en Côtière de l'Ain. Convaincues, elles finissent par le suivre et, durant leurs pérégrinations à pied, Dumollard les agresse. La totalité des douze agressions ou tentatives d'agression connues se produisent à la fin des années 1850 et au début des années 1860 jusqu'à celle de Marie Pichon le 28 mai 1861. Il est alors rapidement arrêté, ainsi que sa femme et complice Marie-Anne Martinet, qui fait recel des effets personnels des domestiques pour son utilisation propre ou pour la revente. Leur procès se déroule du 29 janvier au 1er février 1862 : Martin Dumollard est condamné à mort et son épouse à vingt ans de travaux forcés. Cette affaire est souvent considérée comme la première affaire de tueur en série en France. Dumollard est notamment évoqué dans Les Misérables de Victor Hugo.




Le Montellier : Paul Berliet (1918-2012) a entretenu un lien particulier avec Le Montellier : il a épousé Colette Vignon-Carret (de la famille célèbre pour la fabrication des pâtes Rivoire et Carret), en 1942. Colette Vignon-Carret était originaire du Montellier. En 1982, il fit installer un conservatoire de véhicules au Montellier. Enfin, il fut maire de la commune dans les années 1960-1970[14]. Paul Berliet a été inhumé le 10 août 2012 au Montellier. Christophe Mérieux (1966-2006), petit-fils du précédent, est mort noyé dans la piscine de la maison familiale du Montellier, à la suite d'une crise cardiaque. J'ai connu Christophe Meyrieux comme élève au début de ma carrière.

Le château de Montellier (propriété privée) :un ancien château fort à motte, des XIIIe et XIVe siècles remanié aux XVIe et XVIIe siècles. Le château fut le centre de la seigneurie du Montellier érigée en 1588 en marquisat.




mardi 12 août 2025

Margoulin !

Pour moi, ça a été une surprise de trouver ce mot dans les tableaux explicatifs du Rocher Percé. Il s'agit là des hommes qui tirent les bateaux sur le canal. 


Alors que, comme tout le monde je suppose, je l'emploie au sens d'un homme peu scrupuleux et malhonnête. Quel rapport ? Si vous avez une idée ....

Prendre l'air entre la Loire et le Rhône (4)

Pour rejoindre le Rhône, nous empruntons une des routes panoramiques descendant sur Condrieu (il y en a apparemment au moins deux !)


De là, nous regagnons l'autre vallée, celle du Gier, pour approfondir nos connaissances sur le Rocher Perçu de Tartaras. Depuis le parking, on peut descendre à pied jusqu'à l'ancienne maison du gardien. A mes précédentes visites, je pensais qu'il s'agissait d'une propriété privée puisqu'il il y a encore la boîte aux lettres Mais non : le chemin propose aujourd'hui des panneaux explicatifs avec photos de différentes époques. 

Le tunnel est derrière cette photo du .... tunnel


Maison de l'ancien gardien

Au fil des écluses





Plus loin, le Gier en liberté.

L’histoire débute à l’époque du roi Louis XV. Au XVIIIe siècle, le charbon est déjà exploité du côté de Rive-de-Gier mais les entrepreneurs souffrent de l’enclavement de la région : très difficile d’acheminer le précieux combustible vers Lyon, ou pire, en direction de Paris. Le transport se fait donc à dos de mulet, lentement et par petites quantités. L’idée germe de relier les deux grands fleuves : le Rhône et la Loire

 Saint-Étienne, petite ville qui commence à grandir se montre défavorable : le futur canal détournerait les chemins de transport de marchandises hors la ville, à coup sûr un mauvais coup pour son économie. À l’opposé, Paris et Lyon se montrent intéressés. Les Lyonnais sont favorables uniquement au tronçon Givors-Rive-de-Gier qui permettrait à l’ancienne capitale des Gaules d’être bien approvisionné en charbon. Paris, par contre, pousse à l’aménagement complet du canal car pour recevoir le charbon du Gier, il faut que l’accès à la Loire soit réalisé.

Le canal de Givors à Rive-de-Gier est alors bien vite terminé en 1780 et en décembre, il est ouvert à la navigation. À hauteur de Tartaras, village situé le plus haut sur le plateau, la vallée du Gier est assez étroite et faire passer le canal par là le rend trop dépendant des crues. Alors, les ingénieurs de Zacharie décident de ne pas contourner la falaise mais de passer dessous. Ils vont ainsi imaginer un tunnel à travers le rocher (percé pour l'occasion) de 166 mètres de long. À l'intérieur, une chaîne est scellée dans le mur afin de permettre aux margoulins, les hommes qui tirent les bateaux, de continuer à faire avancer les embarcations. À la sortie, les écluses numérotées 19 et 20 permettent de rattraper la dénivellation descendante en direction de Givors.

L'activité est florissante et fait les affaires des actionnaires. Pourtant, le concurrent qui causera sa perte, apparaît à ce moment-là : le chemin de fer. Beaunier ouvre la première ligne de Saint-Étienne à Andrézieux en 1827 puis en direction de Lyon en 1830. Dès cette année là, une partie du transport du charbon se reporte sur le train. Le canal de Givors perd près de 60% de ses recettes entre 1830 et 1832. La direction décide de baisser ses tarifs et de prolonger le canal jusqu'à La Grand-Croix. Les travaux ont lieux entre 1834 et 1838. Le trafic retrouve un peu de vigueur mais des problèmes surviennent peu d'années après : des fuites d'eau à cause de l'exploitation minière en sous-sol, les crues du Gier qui abîment l'ouvrage.

En 1841, la Compagnie du canal signe un accord, plutôt défavorable pour elle, avec la Compagnie du chemin de fer qui répartit le trafic : 70 % pour le train, 30 % pour les bateaux. Le déclin du canal de Givors se poursuit. L'entreprise est reprise par la Compagnie générale des mines de la Loire en 1845 puis par la Compagnie des mines de Rive-de-Gier en 1854. Celle-ci n'entretient plus l'ouvrage malgré la persistance de la navigation notamment pour amener du sable pour les verreries. La navigation s'arrête officiellement en 1878, même pas 100 ans après l'ouverture du canal de Givors. La fin d'une aventure qui aurait pu être belle, longue et prospère...

dimanche 10 août 2025

Prendre l'air entre la Loire et le Rhône (3)

En descendant un peu en direction de la vallée du Rhône, mais toujours dans la Loire, nous nous arrêtons à La Vieille Chapelle, sur la commune de La Chapelle-Villars, pour visiter la Chapelle Sainte-Marguerite (oui, je sais, beaucoup de "chapelles" dans la même phrase !)

La chapelle Sainte-Marguerite compte parmi  le patrimoine  architectural  du  parc  régional  du  Pilat .  Ancienne  église   paroissiale, la chapelle romane Sainte-Marguerite est mentionnée dans le Cartulaire  lyonnais   en   984.   Elle   dépendait   alors   de  la  seigneurie de Hugues de La Chapelle, neveu  de  l’archevêque  de  Vienne.  Détruit en partie par les troupes du baron des Adrets lors des Guerres de Religion, puis reconstruit au XVIIe  siècle.,  cet  édifice  est  abandonné  en 1868 au profit  d’une  nouvelle  église  plus  spacieuse,  construite  dans le même  village,  plus  bas. C’est aujourd’hui un lieu de vie culturelle.





Direction le chef-lieu, autrement dit La Chapelle-Villars. 

La famille De la Chapelle originaire du Gévaudan serait à l'origine du village. D'autre part, le mot « Villars » est associé à la famille du maréchal-duc Claude Louis Hector de Villars (1653- 1734), qui a sauvé les armées de Louis XIV de la défaite à la bataille de Denain (1712). 

Nous ne pourrons, pour des raisons de sécurité, entrer dans le château,  un mélange de plusieurs époques de construction : sur les fondations d’un manoir du XVe siècle, l’édifice s’est agrandi dans le premier quart du XVIIIe siècle avec un château d’agrément, remanié dans le troisième quart du XIXe siècle en demeure familiale


En haut, le Mont Monnet



Eglise St-Joseph (XIX°)

Etrange chevet ????