lundi 29 juin 2015

Incipits (à ma façon)

- psychologique : Elisabeth de Longeville avait beau scruter son passé, elle ne parvenait pas à déceler l'origine de son mal-être.

- fleur bleue : Jamais Elisabeth n'avait encore rencontré un homme aussi charmant que lui.

- science-fiction : E-D-L appuya sur l'écran XB12 qui la propulsa aussitôt dans le troisième anneau de Saturne, là où elle était attendue.

- fantastique : En pénétrant dans les allées ténébreuses du cimetière, Elisabeth ne put s'empêcher de frémir.

- biographique : Elisabeth de Longeville naquit en 1825, dans une famille aisée de Rouen. Longtemps fille unique, elle connut une enfance heureuse.

- zolien : Elisabeth regarda longuement sa mère allongée dans le galetas. La vieille efflanquée n'en avait plus pour très longtemps à vivre et, à la lumière froide de l'hiver, on eût pu la croire déjà morte.

- balzacien : Le notaire ne la fit pas asseoir. De son visage chafouin, de ses yeux d'usurier sans âme, il toisait Elisabeth. Elle ne savait pas encore qu'elle était ruinée.

- hugolien : Le général de Longeville avait gagné ses galons à la bataille de Moscou et, grâce à son courage, avait évité la mort à nombre de ses hommes le jour fatal de la Bérésina. Son portrait trônait sur la cheminée Empire d'Elisabeth.

- action : Elisabeth perçut le danger et plongea dans le ravin. Au bas de la pente, elle ressentit une vive douleur à la cheville mais se mit à courir jusqu'à la ferme proche qu'elle avait aperçue à l'aller.

- cornusien : Mais quelle était donc cette fleur, se demandait Elisabeth ? Serait-ce un aconit ? Elle en était presque sûre mais lequel ? S'agissait-il de l'aconitum napellus, de l'aconitum lycoctonum ou de l'aconitum anthora ?

Karagarien : Elisabeth parcourut son domaine, son jardin qu'elle avait façonné avec amour depuis de longs mois. Elle était satisfaite de ses travaux mais il lui sembla qu'il manquait quelque chose près de la porte bleue. Pourquoi ne pas y installer un rhododendron ?

Plumien : Arroser, arroser, toujours arroser ! se lamenta Elisabeth. Enfin, si elle arrivait à en retirer un petit quelque chose, de quoi manger cet hiver. Cela la consolerait de toutes les balades en bord de mer qu'elle ne pouvait plus faire.

Fromfromien : ...

Etc, etc.

7 commentaires:

Cornus a dit…

Tu es en forme Calyste !
Elisabeth doit ne doit pas avoir bien écouté la conférence sur les Ranunculuceae que Maître Cornus a donné la semaine dernière au théâtre de Fourvière. Car si on peut admettre, à l'extrême rigueur, une éventuelle confusion entre Aconitum lycoctonum et Aconitum anthora, il s'avère que même le dernier de la classe de botanique daltonien n'aurait pas fait la confusion avec Aconitum napellus. Ceci dit, nous sommes en droit de comprendre qu'Elisabeth est surtout à la recherche d'un éclaircisseur à belle-mère.

karagar a dit…

Ah non seulement l'exercice de style est passionnant mais la chute est sublissime!
Pour corser l'exercice je te suggère (ou à d'autres...), dans les styles évoqués, ou d'autres..., d'amener exactement la même information au lecteur...

plumequivole a dit…

Ah oui en pleine forme ! Et oui, la chute, une merveille !

Calyste a dit…

Cornus : mais tu oublies qu'Elisabeth était absente le jour du cours de botanique et qu'en plus, elle est daltonienne !

Karagar : beaucoup plus difficile(j'y avais pensé)mais vous n'avez pas les mêmes centres d'intérêt et je n'aurais pas pu faire mes petites allusions.

Plume : et je ne suis pas allé dormir à la belle étoile, moi.

Cornus a dit…

Elisabeth absente à mon cours ? Je crois qu'elle va devoir redoubler sa première année, parce que le daltonisme a bon dos !

Fromfromgirl a dit…

Gngngngn...

Calyste a dit…

Cornus : il a surtout mauvais œil !

Fromfrom : koikoikoi ?