Un vieux manteau usé, mouillé par le crachin lyonnais de ces derniers jours. Du pied-de-poule fatigué posé sur le grillage d'un jardin public, bien en vue pour qui en voudrait. Un pauvre a-t-il trouvé mieux avant de s'en débarrasser? A-t-il pensé à un plus pauvre que lui dont il ferait le bonheur?
Les tas de vêtements s'accumulent un peu partout dans la ville. On voit qu'ils ont été fouillés, dispersés dans l'espoir de trouver de quoi s'habiller pour l'hiver. Loques piteuses et sales qui finiront dans la benne des éboueurs du matin. Couleurs passées, chaussure unique, textures démodées, accoutrements hétéroclites de sans-le-sou qui veillent à ce que l'on ne les surprenne pas dans leur quête. Vie d'hier pour survie de demain.
mercredi 18 janvier 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
C'est comme ça que des gens disparaissent, aussi
Nicolas: on les retire plus vite des bancs. La mort, surtout infâme, ne se montre pas. On lui préfère le spectaculaire.
Enregistrer un commentaire