Ce soir, opéra: la générale de Cosi fan tutte. Même si Mozart n'est plus ma tasse de thé depuis longtemps, je m'en fais tout de même une joie. Pour le spectacle sur scène, bien sûr, mais aussi pour celui dans la salle. Un de mes grands plaisirs, c'est, depuis un balcon, d'observer le parterre, les gens qui s'installent, leurs minauderies pour certains, leur sérieux extrême pour d'autres, comme s'ils venaient d'entrer dans un temple où le moindre sourire est à proscrire absolument. Il y a les snobs aussi, les pires, qui, la plupart du temps, n'ont pas la moindre culture musicale mais sont là parce qu'il faut y être. Enfin, j'espère aussi y croiser quelques vrais mélomanes.
Il y a des années de cela, lorsque j'étais abonné à la saison musicale, devenue maintenant hors de prix (et l'on dit que l'opéra se démocratise!), je prenais un soin attentif de ma tenue. trop sans doute, au point de m'en encombrer l'esprit plusieurs heures avant et de sans cesse vérifier que tout était impeccable pendant. Aujourd'hui, privilège de l'âge, je me pose moins de questions. Au diable les futilités! Une tenue simple et décontractée me suffit, et je me moque totalement du regard des autres. Je vais écouter de la musique et me faire plaisir, c'est tout.
Et puis, il y a toujours cet instant magique, celui que je préfère entre tous: les minutes avant le début de la représentation, lorsque les musiciens de l'orchestre accordent leurs instruments.
jeudi 10 mars 2011
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5 commentaires:
Je ne suis jamais allé à l'opéra, mais cela ne me déplairait pas, mais je crois que seul le spectacle m'intéresserait (et le décor s'il est sympa). Et si je devais m'habiller pour y aller, ce ne serait que pour me (nous) faire plaisir et certainement pas pour être moi-même en représentation.
Cornus: je pense, et c'est pour ça que je l'aime, que l'opéra est le spectacle complet qui soit: musique, lecture de la partition par le chef d'orchestre, voix, jeu des interprètes, décors et, comme je le disais, environnement socio-culturel. Mais c'est un spectacle coûteux: la place que j'occupais hier valait 90 euros. Je l'ai eu à 7 euros, par connaissance. Mais ça n'arrive pas, hélas, très souvent.
90 €, c'est en effet beaucoup, mais cela ne m'étonne pas plus que ça. 7 €, c'est mieux. Tu as de sacrées connaissances, toi !
Oui, côté démocratisation est souvent un alibi, un gadget car très peu de choses sont accessibles à des tarifs raisonnables.
Cornus: il s'agit en fait de la femme d'un costumier. Tu vois, je ne tape pas dans les hautes sphères!
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