Carmet, il est à part. D'abord figurant (en particulier dans Les Enfants du paradis de Carné, je viens de l'apprendre) puis voix radiophonique dans les années 50 (La famille Duraton), il rejoint Robert Dhéry et les Branquignols, ce qui le fit largement connaître.
Pourtant, ce ne sont pas ses rôles comiques, parfois lourds, que je préfère. J'ai gardé un souvenir troublé de sa composition de salop libidineux dans Dupont Lajoie d'Yves Boisset, en 1974, où il incarne un cafetier parisien en vacances au Camping du Soleil qui tente de violer et tue une jeune fille puis fait porter le chapeau aux ouvriers maghrébins d'un chantier tout proche.
Ne pas oublier non plus ses apparitions dans Palace où certaines de ses Brèves de comptoir sont impayables. Je l'ai aussi apprécié au théâtre, le TNP de Villeurbanne, dans un Spectacle Ionesco mis en scène par Roger Planchon en 1982. Un monsieur surprenant, qui connut aussi des premiers rôles.
samedi 12 février 2011
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10 commentaires:
Alors là Calyste, c'est de la triche, bouuuu! Carmet n'a pas besoin d'être exhumé, si je peux me permettre. Je me rappelle tout comme vous Dupont la Joie, et pour moi, c'est malheureux mais il a toujours représenté ce beauf insupportable! Je me rappelle aussi son interprétation formidable dans La controverse de Valladolid deJC Carrière. Carmet a fait trop souvent des choix alimentaires! Dommage, parce qu'il avait la carrure d'un grand...
C'était un GRAND! Et beaucoup de films de série B seraient des séries Z sans lui. Il asublimé les rôles de beauf pour les jouer magnifiquement. Au cinéma Jean Carmet n'a pas été qu'un beauf de la Famille Duraton à Germinal et Eugénie Grandet en passant par Buffet Froid, Violette Nozière, la Victoire en chantant,...et au théatre de Robert Dhery à Ionesco. Et en plus c'était un épicurien, un hédoniste, amoureux des bons vins et des bonnes tables... bref, un parfait honnête homme. Et il est avec Gabin et Blier celui qui a le mieux balancé les répliques d'Audiard!!!
on l'a adoré dans Palace !
Un très, très, grand Monsieur. Je le place très haut, sur la même étagère que Serrault, dans ma 'classification personnelle' des acteurs français.
C'est marrant, moi aussi, tout comme Christine, en lisant le titre de ta note, j'ai immédiatement pensé "Dupont Lajoie". Et pourquoi pas 'Gros-Câlin' ? C'est triste de l'associer à ce rôle de pourri, mais il y était effectivement extraordinaire. A propos, Jean Bouise, dont on parlait hier, y jouait aussi le rôle d'un inspecteur de police, non ? Il me semble.
Ah ben lui, je ne risquais pas de l'oublier !
On en avait parlé il y a quelques mois je ne sais plus chez qui, mais j'avais été assez effrayé par Dupont Lajoie et d'une certaine manière j'en avais voulu à l'acteur (j'étais encore gamin quand j'avais vu le film à la télévision). Plus tard, j'ai vu pas mal de belles choses de lui. Mes parents m'ont parlé de son rôle dans Eugénie Grandet dans un téléfilm (à moins qu'il ne s'agisse de Bouvard et Pécuchet) et ils l'avaient trouvé excellent, mais je n'ai pas vu.
Oui, Cornus, il est parfait ans Eugénie Grandet. Je n'ai jamais aimé cette oeuvre balzacienne, mais grâce à lui, tout a pris sens.
Tout comme toi, et c'est ce que je disais, sa beaufrie dans Dupont lui collait tellement à la peau, que longtemps, je ne pouvais faire la part des choses entre l'acteur et le personnage.
J'ai failli abandonné cette série sur les seconds rôles masculins, pensant que cela n'intéressait personne. A voir le nombre de commentaires sur Carmet, je me suis sans doute trompé!
"abandonner", toutes mes excuses!
Ces choix alimentaires ont surement été dus à un manque d'imagination des réalisateurs.
Dans un registre diametralement opposé à Dupont la Joie, qui aurait pu l'imaginer dans Miss Mona travesti en Marilyn rejouant le scène de la jupe s'envolant sur la bouche de métro sans être ni grotesque ni ridicule?
Tu as raison, Piergil. Je l'avais oubliée, Miss Mona.
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