Deux blogs que je lisais assidûment ont disparu de la blogosphère comme ça, sans prévenir. Deux blogs que j'aimais beaucoup, avec les auteurs desquels j'avais assez souvent communiqué par commentaires interposés. Cette façon de quitter la scène me gêne toujours beaucoup car elle replace brutalement les échanges et les amitiés virtuels dans leur cadre exact: l'inconsistance, le néant. On croit connaître les gens, et on les connaît effectivement parfois mieux que leur proche car l'anonymat du clavier permet des confidences plus poussées qu'autrement on ne ferait pas, on pense que l'échange est solide et puis, un matin, en allumant son écran, on s'aperçoit que l'on n'a fait qu'étreindre de la fumée, imaginer quelqu'un qui sans doute, dans la réalité, n'existe pas ou alors bien différemment.
Je conçois que l'on arrête d'écrire son blog par lassitude, ou bien parce qu'on sait qu'on l'a mené là où on le voulait. Je sais bien que cet espace est avant tout, et heureusement, un espace personnel qui n'a à dépendre que de son auteur. Je peux même admettre que l'on veuille stopper les publications sans raison autre que par ce qu'on le veut. Mais alors, pourquoi ne pas prévenir ceux qui les lisent, pourquoi ne pas leur dire son désir d'arrêter? Je trouve que, dans le silence, il y a une forme de mépris. On ne doit rien aux autres, si ce n'est la politesse.
PS: le temps d'écrire ces lignes et l'un des deux, disparu depuis plusieurs jours, est réapparu (problèmes techniques?). Mais l'autre semble bien avoir pris sa décision.
samedi 28 août 2010
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12 commentaires:
Je pense que ceux qui décident d'arrêter de bloguer ne sont pas forcément mal polis. Même si je n'approuve pas, il peut y avoir des événements extérieurs, parfois graves, qui y obligent. Des situations qui enlèvent tout goût à bloguer, des événements personnels qui interdisent tout retour... Et puis, il y a aussi ceux qui ne veulent pas dire qu'ils partent en vacances (pour éviter d'être cambriolés).
Après, il peut y avoir des amitiés ou ce que l'on croyait de l'amitié... et là, c'est autre chose. Bon, je dis de ces banalités, moi.
Aux détails que tu donnes je crois que je vois de quels blogs tu parles. J'ai moi aussi pour l'un d'entre eux été très déçue d'un départ sans tambour ni trompette et j'ai essayé d'en savoir plus long. J'ai eu la réponse. Il semble que nous n'irons plus vagabonder à Berlin. Dommage.
Quand à l'autre...longue et pénible (pour moi) histoire dont je n'ai pas envie de parler.
Et je dis tout ça, et aussi bien nous ne parlons pas des mêmes ! Ça serait du plus grand comique.
Cela dit, partir soudain et sans adieu c'est peut-être une solution quand le départ est difficile. C'est un peu comme le choix entre disparaître sans bruit de chez quelqu'un qu'on a fort aimé ou s'étreindre longuement et tristement sur un quai de gare.
Et à tous ces arguments que vous donnez, auxquels je souscris entièrement, bien sûr, il y a ceux qui répondent, en levant les yeux au ciel : "Ohlàlà que d'histoires, mais le blog ce n'est que du blog après tout, on y écrit pour soi et puis voilà". Eh ben non, non, mille fois non. Je suis désolé, mais si on n'écrit que pour soi, on peut le faire dans un cahier. Faire passer ça sur le web, ça veut bien dire qu'on attend quelque chose des autres. La subtilité suprême consiste à faire comme si on n'attendait rien d'eux. Ca m'énerve, ça...
Personnellement, je me refuse à fonctionner de cette façon-là. Après, comme on risque toujours d'être déçu, quoiqu'on fasse, il faut apprendre le savant dosage entre investissement personnel et détachement nécessaire, pour ne pas tomber de trop haut. Continuer à attendre des autres autant qu'on croit leur donner, mais savoir aussi ne pas être trop triste si l'attente est déçue. Acrobatique. Mais possible.
Assez d'avis aussi qu'un minimum est dû aux lecteurs... mais peux concevoir que parfois s'expliquer sur son départ, ou son incapacité soudaine d'écrire, ne serait-ce que brièvement puisse sembler impossible.
Quant à la façon dont on connait virtuellement quelqu'un comparée aux biais plus traditionnels, il y aurait trop à dire pour un commentaire, mais je nuancerais le "plus" ou "moins" supposé dans le sens d'un "différemment"...
Peut être tout simplement parce que, quand on dit qu'on va arrêter, on ne le fait pas. Disparaître, c'est autrement plus radical.
Je pense comme la plupart d'entre vous que l'on n'écrit pas impunément sur le web. Pour moi, cesser sans prévenir (on n'est pas obligé d'expliquer ses raisons!), c'est un peu comme raccrocher le téléphone en cours de conversation.
KarregWenn: nous pensons aux mêmes, j'en suis sûr (au moins pour l'un des deux).
je regrette aussi la disparition de K.
Mais on ne va pas lui faire un procès! On pouvait voir venir le coup depuis un moment...
Je lui souhaite d'être retourné à Marseille! Tout cela n'est peut être qu'une blague, et à mon avis il aime trop écrire pour ne pas réapparaître ici ou là sous un avatar quelconque...
Non, pas de procès, Charlus. Effectivement, on pouvait voir venir le coup. Mais j'ai réagi par dépit, sans doute, car c'est quelqu'un qui, vraiment, va me manquer.
MERDE !
Deuil définitif, cette fois, j'ai l'impression... Tu y es allé ? En plus, la page de remplacement, je trouve ça moyen moyen...
Sans parler de procès, c'est con, c'est tout. Moi aussi, il me manquera. J'aimais sa façon d'écrire.
Et ça m'énerve. Voilà. C'est dit. Calyste, si ça peut te consoler, tu peux te dire que t'es pas le seul à trouver ça nul.
coucou le revoilou???
Oui, j'ai vu ça. Une seule apparition cependant!
j'ai lu un post sur un blog que je lis parfois sniff and puff (lien sur ma page) plus tonton flingueur que jamais!!! moi j'aime bien!!
PS! comment je fais ici pour etre informé de tes posts et des commentaires???
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