Il se trouve que je bénéficie gratuitement de Canal+ pour quelques jours: c'est Monsieur Free qui me récompense de ma fidélité à sa box. Alors pourquoi ne pas y aller faire un tour? Avant-hier, je me suis ainsi installé sur mon canapé pour regarder Welcome, le film de Philippe Lioret dont j'avais entendu des échos de critique au Masque et la Plume, je crois.
Je n'ai pas dormi (allez, trente secondes, pour dire la vérité vraie!) mais ce n'est pas à cause de la grande qualité de ce film. Je trouve qu'il s'agit là plutôt d'un bon téléfilm que l'on regarde un soir et que l'on oublie le lendemain. Le sujet était pourtant ambitieux et intéressant: un maître-nageur, pour reconquérir l'estime de sa femme qui l'a quitté et fait partie des bénévoles qui nourrissent chaque soir les sans-papiers en partance de Calais pour l'Angleterre, entreprend d'entraîner dans la piscine où il travaille un jeune kurde voulant rejoindre à la nage celle qu'il aime à Londres.
Je m'attendais à voir un film dur, un semi-documentaire sur les conditions de vie, dans la "jungle" ou sur les quais du port, de ces candidats à la traversée. Rien de cela, ou presque. Ce qui l'emporte dans ce film, ce sont les histoires d'amour: celle de Simon, le maître-nageur, joué par un Vincent Lindon plus "regard de cocker" que jamais et celle du jeune irakien dont l'aimée risque d'être mariée de force à un cousin par la volonté de son père. Mélo donc, qui ne touche pas. Même la mort du jeune homme n'est pas parvenue à me concerner.
Une image pourtant que je retiendrai (mais une seule, ce n'est pas beaucoup pour tout un film): la première vue de l'embarcadère des camions, la nuit, sous les puissants projecteurs. Ce défilé de poids-lourds sur les bretelles d'autoroutes qui s'entrecroisent a quelque chose d'hallucinant, comme un ballet magique d'insectes nocturnes surpris par une lumière trop forte.
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3 commentaires:
Les extraits que j'avais vus de ce film m'avaient laissé à peu de chose près la même impression de téléfilm ce qui n'appelait pas d'aller le voir au cinéma selon la conception que je m'en fais, mais peut-être ai-je tort. Mais je le regarderai volontiers lorsqu'il passera sur une chaîne non cryptée.
Je ne supporte guère Vincent Lindon, acteur inexpressif (quand il ne bafouille pas), massif et passif.
Je ne suis pas allé voir ce film en partie à cause de lui, même si on a l'impression en payant son ticket pour un film avec lui de participer à une action de bienfaisance.
Heureusement, je ne suis pas abonné à Canal + !
Rien d'inoubliable ni d'essentiel, en effet.
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