Je rentre du parc de la Tête d'or. Il faisait tellement beau cet après-midi qu'après avoir mis en place les panneaux de présentation pour les portes ouvertes du collège demain, je me suis octroyé une longue récréation en profitant des derniers rayons de lumière.
Le parc, à cette époque, est somptueux, particulièrement dans des journées comme celles-ci. J'y ai bavardé un court instant avec Maurice, mon voisin nouveau retraité qui faisait du vélo. Le reste du temps fut consacré à la photo, et je n'étais pas le seul. Un jeune homme avait d'ailleurs repéré les mêmes coins que moi, ceux où la lumière est la plus belle à cette heure-là, mais, le malheureux, il n'avait que son téléphone portable pour prendre ces clichés.
Alors que la nuit n'était pas loin de tomber, un trio composé de deux femmes âgées et d'un homme approximativement du même âge s'est approché de moi qui prenais encore une photo ou deux. L'homme s'intéressait à mon appareil. Il avait eu autrefois le plaisir, non: la passion, m'a-t-il corrigé, de la photographie mais avait toujours opéré avec les anciens appareils argentiques. Il voulait savoir si j'étais satisfait du numérique, si l'on pouvait encore prendre avec si peu de lumière et si le résultat était beau à voir.
Quand je lui ai montré quelques-unes des dernières prises, il a eu l'air convaincu. Convaincu de la qualité de l'appareil, surtout quand il a remarqué l'objectif Leica, mais pas convaincu de la supériorité du numérique sur l'argentique. Lui d'ailleurs, à l'époque de son activité, développait et tirait lui-même ses clichés. Il a ensuite paru surpris mais assez enthousiaste quand je lui ai appris l'existence de sites comme Flickr et la possibilité, par le biais d'internet, de communiquer si on le désire avec d'autres photographes amateurs.
J'aime toujours autant ses brèves rencontres agrémentées de quelques échanges verbaux qui ne sont pas d'une exceptionnelle qualité intellectuelle mais qui font plaisir, un instant, sans suite et sans conséquence. Peu avant, c'est un petit groupe de jeunes, quatre filles et un mec qui chantait avec l'une d'entre elles et se déhanchait au rythme des paroles, qui m'a demandé ce que je pensais de la prestation. C'était pour eux un jeu (ils chantaient abominablement faux et ne se prenaient pas au sérieux) et je m'y suis prêté volontiers en leur conseillant de s'inscrire à un concours à la télévision, Star' Ac ou Nouvelle Star! où ils avaint des chances de gagner s'ils montaient de telles chorégraphies!
Je ne peux pas parler de voix sans mentionner ce que j'ai appris ce matin au réveil: la disparition d'une des plus célèbres de France Inter: Kriss, qui s'était fait connaître dans les années soixante-dix dans L'Oreille en coin et, il n'y a pas longtemps, animait encore de son humour bien à elle son émission du week-end: Kriss Crumble. Une voix que j'aimais retrouver en fin de semaine, une femme dont j'appréciais l'ouverture et le ton insolite.
vendredi 20 novembre 2009
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4 commentaires:
J'aime ces petits échanges aussi. La visite de jardin est assez propice à ce genre de contacts entre passionnés de plantes.
J'appréciais aussi l'animatrice , à l'occasion de sa mort j'ai appris son âge - j'ai été surpris!
Je fréquente peu les jardins (enfin, les parcs), mais on n'a pas la chance d'avoir çà sous la main à proximité.
Kriss, oui, j'ai appris ça hier soir. Je ne me souviens pas de ses prestations dans l'Oreille en coin, mais de son émission en semaine sur le coup de 14 heures. Et moi aussi, je la croyais beaucoup plus jeune. Triste de cette disparition, elle avait l'air vraiment sympa.
Moi, j'ai aussi un appareil Lumix (deux, en fait) avec un objectif Leica. Je suis fana!
Moi aussi: à la voix et à l'esprit, je l'imaginais beaucoup plus jeune.
Voilà pourquoi tes photos sont belles, Thom!
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