dimanche 10 mai 2009
Où l'on change de projet mais pas d'habitudes.
En effet, en arrivant près de la place de la Comédie, je découvris une file d'attente impressionnante qui commençait rue de la République et faisait pratiquement le tour du bâtiment. Au moins deux heures à poiroter. Décision immédiate: pas pour moi. J'allais photographier le quartier. Et d'abord les animations en plein air, elles accessibles malgré la foule: divers "instruments" faits de bric et de broc et un orchestre en bleus de travail (je n'ai pas pris le temps de comprendre pourquoi). De la Comédie aux Terreaux, il n'y a qu'un saut de puce, vite franchi par le grand sportif que vos connaissez. J'arpentai les rues Sainte-Marie-des-Terreaux, Sainte-Catherine puis bifurquai vers les vieilles halles de la Martinière, que je visitai pour la première fois, remarquant qu'elles sont fort coquinement encadrées: d'un côté un bar homo, de l'autre un hammam échangiste. Quartier chaud, les Terreaux!
Place Sathonay, joie de voir que le magasin de cuir Esdamu d'où sortait la parka cadeau de mes quarante ans existait toujours. J'entrai pour bavarder avec la fille des anciens patrons, une femme typée qui sembla être heureuse de pouvoir échanger quelques mots un instant avec un autre humain. Pendant ce temps, sur les escaliers près de la mairie, une noce se faisait tirer le portrait avec une bonne volonté évidente. Après un détour dans des arrière-cours où nichent des envolées de pigeons et où tentent de vivre quelques pauvres, je rejoignis l'Opéra où la fête continuait.
Descente jusqu'à la place de la République où se tenaient les tentes de la journée de l'Europe (il y a un an, déjà, je prenais des photos ici même! Déjà!). Une foule compacte, comme plus haut à l'opéra. Pour un peu, on aurait cru un début de 8 décembre. Au kiosque d'Henriette, j'achetai des pivoines, des roses pour ma mère et des blanches pour Jean-Claude qui m'avait invité ce soir. Arrivé à la hauteur de la Préfecture, mon ancien quartier, je fus bien heureux de monter le dernier vélo en état de fonctionnement pour rentrer chez moi.
Un coup de téléphone passé à ma mère qui se plaignait du vent, un autre reçu de J. qui, lui aussi, avait, ces trois jours, un emploi du temps bien chargé, et varié, et me voilà reparti pour Villeurbanne. Délicieux repas de Jean-Claude en compagnie de Frédéric et de Pierre: asperges blanches et violettes, pintade rôtie aux petits légumes, fromages secs et salade de fruits frais. J'avais vu Jean-Claude hier matin en courant avec S-I au parc de la Tête d'Or, et nous aurions pu nous rencontrer une nouvelle fois cet après-midi dans le quartier des Terreaux où il se trouvait également.
A grands traits, voilà ce que fut ma journée. Et dans quelques minutes, lorsque j'aurai regagné mon lit, je crois que je n'aurai pas besoin de me faire bercer pour me laisser aller à un sommeil réparateur!
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5 commentaires:
Décidément, Lyon est extraordinnaire...
Et "Les Zomeaux"? Ca existe, comme quartier, à Lyon, pour redresser un peu la moralité décadente...?
Je sens comme une pointe d''ironie, Nicolas?
J'en ai déjà parlé, Lancelot: il y a la Fesse-in!
"d'un côté un bar homo, de l'autre un hammam échangiste. Quartier chaud, les Terreaux!"
sans compter un endroit plus glauque, apprécié de certains gays, dans la "Rue des kébabs" ...
Bises, S.
Ah!Ah! mais je ne connais pas. Please, un coup de fil ou un sms!
Bises, R.
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