Ensuite, ce fut la clinique où je retrouvai ma sœur en compagnie de ma mère qui avait passé des radios dans l'après-midi suite à une chute. Une fêlure de je ne sais plus quel os de la hanche, proche de sa prothèse, l'empêche maintenant de marcher. Nous avons tout de même réussi à la maintenir dans son cadre habituel bien que le médecin ait évoqué la possibilité de l'hospitaliser à Saint-Joseph.
Mais ces changements, fréquents cette année, de lieu de résidence la perturbent beaucoup et la font terriblement angoisser. A quoi bon, puisque, assise pour assise, elle est aussi bien dans son fauteuil habituel? Nous avons, bien sûr, eu droit au moment du départ à la séance Calimero de larmoiements immédiatement suivie du recours au chantage affectif: si je meurs cette nuit, etc, etc. Personnellement, cette attitude ne me trouble plus guère, voire m'agace profondément (mais ma mère en est-elle encore totalement responsable?) mais je suis furieux contre elle car je sais le mal qu'elle fait chez ma sœur. Ne vivant que sur le mode affectif, celle-ci risque de trinquer très fort lorsque celle dont elle s'occupe trop disparaîtra.
Vers vingt heures, j'étais enfin libre. Un petit tour par ici pour y laisser ma trace rapide, puis direction Villeurbanne, où j'étais invité par Jean-Claude. J'eus la surprise, en arrivant, de découvrir un nouveau venu que je ne connaissais pas: un monsieur réservé et apparemment distingué qui arrivait du train de Paris.
Il me fut immédiatement présenté: Frédéric (il y en aurait donc deux pour la soirée), un magnat de l'industrie pharmaceutique si j'ai bien compris, mi français mi écossais, qui, d'ailleurs, poussait l'exotisme jusqu'à porter non pas un kilt mais un pantalon que j'ai imaginé aux couleurs de son clan de l'ouest des Highlands.
Pas sot, plutôt cultivé, pouvant être drôle, un bon compagnon de tablée au bémol prêt que j'ai été gêné de le voir quasi constamment laisser son assiette pourtant appétissante aux trois-quarts pleine. Jean-Claude est un fin cordon bleu, il s'efforce de nous offrir chaque fois des plats à la fois délicieux et très bien présentés dans leur assiette individuelle. La mienne repart en cuisine nettoyée, il va sans dire. Hier, nous avons eu droit, entre autres, à des asperges et à du cabri. Il y avait très longtemps que je n'avais pas mangé de cet animal et la saison en passe très vite. Soirée sympathique en tout cas où l'on ouvrit même le champagne.
vendredi 1 mai 2009
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2 commentaires:
J'ai HORREUR des gens qui ne mangent rien chez moi. Ca m'horripile. Je prends ça comme une claque en pleine figure. Même (et surtout) si l'on m'assortit la chose d'excuses hypocrites 'Je n'avais pas très faim, c'était très bon mais trop copieux...', pati pata. Ca m'énerve encore plus.
Heureusement, c'est rarissime.
(Prends note pour quand ton tour viendra ! ;-) )
Tu n'as rien à craindre: j'aime tout et j'ai bon appétit! Mais dis-donc: ça ressemble à une invitation?
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