Hier soir, je téléphone à deux anciens collègues : pile le jour de la rentrée des profs (les élèves, ce sera demain jeudi). Je les cueille juste après une journée de réunions diverses, enfin l'un d'entre eux car l'autre s'est récemment fait renverser par une trottinette électrique (deux passagers qui n'ont pas trop attendu pour prendre la poudre d'escampette). Résultat pour elle : une entorse à la cheville. Au moins trois semaines de repos (qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour éviter de bosser !!! :-) ).
En raccrochant, tout me revient : le petit déjeuner offert avant les réunions, les bises (souhaitées ou pas), les nouveaux arrivés, des jeunes tout juste sortis de la fac, les emplois du temps (sourires, grimaces), les tentatives de transactions de certains, etc, etc.
Ce jour-là, il me tardait toujours de rencontrer les élèves le lendemain, surtout les sixièmes, impressionnés (de moins en moins) d'être à la grande école. Voir sous les bureaux leurs pieds qui, bien souvent, ne touchaient pas le sol m'émouvait toujours. Et puis le tableau, la craie, les porte-manteaux dans le couloir, la sonnerie (que je ne suis jamais parvenu à faire remplacer par de la musique), le raclement des chaises sur le carrelage, les bousculades pour descendre dans la cour. "Alors, toi, t'as qui en géo ? La prof de math, elle a pas l'air commode ! "Et les parents qui, pour quelque temps encore, viennent les récupérer à la sortie.
Je revois tout ça sans tristesse mais avec une certaine nostalgie. Et du bonheur : j'aurai échappé au masque !
4 commentaires:
C'est quand même quelque chose la rentrée... pour les profs, j'en suis bien conscient.
Cornus : tu as sans doute un exemple près de toi ...
Calyste> Oui, mais je ne puis me baser sur un seul exemple ! 🤩
Cornus : là, tu en as deux !
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