Tout à l'heure, dans la voiture, au Grand Entretien de France Inter, je crois entendre son nom. Mais non, ce n'est pas lui, il n'a pas cette voix. Et puis c'est ce qu'il dit qui me fait le reconnaître. C'est bien lui, indubitablement.
Je ne lui imaginais pas ce timbre-là, un peu aigu, un peu acide, à peine. Je lui donnais une voix profonde, chaude, à l'image de ses écrits. Mais ce qu'il dit m'entraîne autant que ce qu'il écrit. Peu de temps à l'entendre (pourquoi cette obligation de couper les émissions par des morceaux de musique?), le voyage jusqu'à ma mère n'est pas très long. Je l'ai un peu prolongé, garé, à me refroidir les mains, à me réchauffer l'intellect.
Il vient de publier un livre: Avant, bribes de cette mémoire qu'il distille si humblement dans chacun de ses ouvrages, pas psychologisant pour deux sous (et pourtant ce fut son métier), mémoire qu'il compare à un sac à main de femme, rempli d'un bric-à-brac anodin pour la plupart, capital pour celle qui le porte à son bras.
Il parlait de son père. J'attendrai, j'ai coupé la radio. Je sais ce que je vais trouver et je sais qu'une fois encore je me sentirai proche de cet inconnu, de ce grand monsieur que j'aime. Son nom? Jean-Bertrand Pontalis.
Tout à fait d'accord. J'te dis pas combien de fois je me suis allongé histoire de trouver LA réponse. Des vieilles, des jeunes, des vieux...Mais lui, oui j'aurais bien tenté.
RépondreSupprimerAh, je suis rentré du boulot plus tôt que d'habitude et j'ai entendu son nom et j'ai pensé à toi car je sais que tu as parlé souvent de lui ici. Je n'ai pas tout entendu, mais assurément, cet homme semble bien intéressant même si je ne partage certainement pas tous ses points de vue, notamment sur la psychanalyse.
RépondreSupprimerDidier: trop tard, il a 88 ans. Et puis, y a-t-il une réponse?
RépondreSupprimerCornus: je ne l'ai pas entendu en parler. Et cet aspect "métier" n'apparait pas dans cette partie de son œuvre que je lis. Tu devrais essayer, je suis presque sûr que ça te plairait (surtout, comme diraient mes élèves, que c'est toujours court).