Non, non, pas moi, bien sûr. Si j'avais ce choix à faire (et pourquoi pas), je choisirais la Grande Chartreuse plutôt. Non, il s'agit du roman que je viens de terminer, un petit volume de Miura Kiyohiro, d'après l'éditeur Picquier largement autobiographique.
Une famille japonaise qui s'est formée aux Etats-Unis rejoint le Japon, où le père fréquente un temple tenue par une vieille femme moine. Son fils, qu'il emmène avec lui lors de ses séances de zazen (méditation), se prend d'intérêt pour ce genre de vie, alors qu'il est encore très jeune et très turbulent. Tout le monde pense que cela passera avec l'âge, que l'adolescence et ses pulsions d'un autre ordre chasseront ce rêve d'enfant. Il n'en est rien.
Racontée par le père, cette histoire nous montre les interrogations des parents face à la vocation de leur fils et la peine immense qu'ils éprouvent à se séparer définitivement de lui. Histoire simple, écrite dans un style très simple dont je n'ai pu corner aucune page tant tout est lié d'un paragraphe à l'autre, d'une phrase à l'autre, tant rien ne fait saillie. Le fils, dans le temple, prendra la succession de la vieille femme. La dernière page montre les parents observant du haut d'un balcon leur fille, le seul enfant qui leur reste, qui arrive de l'école. Et l'esprit du père est alors traversé par une pensée qui éclaire tout le livre d'une tout autre lumière. Qui a réellement voulu cette formation de moine zen?
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